Maxime Cam : « Je suis très fier »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Maxime Cam est le nouveau leader du Tour de Bretagne (2.2). Membre d'une échappée de six coureurs qui s'est jouée la victoire dans les rues de Saint-Pern sur la 5e étape (voir classements), ce samedi, le coureur des Côtes d'Armor-Marie Morin doit désormais tenir le coup durant les deux dernières journées de course pour espérer remporter le classement général final. Il a fait le point pour DirectVelo après l'arrivée.

DirectVelo : Avais-tu prévu de tenter quelque chose avant le départ de cette 5e étape ?
Maxime Cam : Je ne voulais pas forcément sortir dans une échappée comme celle-là. J'ai simplement suivi un coup et je me suis retrouvé avec, notamment, mon frère (Florian Cam, NDLR). Une fois partie à six, on s'est lancé dans l'aventure. J'avais dit à mon frère que si je voyais que ça ne se relevait pas dans le peloton, j'allais moi-même me relever et les laisser filer (comme l'avait fait son équipier Benjamin Le Montagner la veille, NDLR). Mais j'ai vu que nous prenions rapidement 2'30" puis que c'est même monté à 4'30" voire 5'00". En plus, on nous a dit que l'équipe HP BTP-Auber 93 ne roulait plus. On a pris le plus de temps possible puis Lotto-Soudal a mis en route derrière. On a réussi à résister jusqu'à la fin. Je finis avec une bonne avance et je prends le maillot, c'est une bonne journée. 

« VRAIMENT DUR DE DÉFENDRE UN MAILLOT »

Ton petit frère Florian a contribué à cette prise de pouvoir au général : c'est forcément spécial ?
Il a complétement contribué. A deux tours de l'arrivée, il me disait qu'il n'en pouvait plus mais je lui disais qu'il fallait qu'il tienne. Même si c'était pour qu'il pète après, il fallait qu'il donne tout ce qu'il pouvait jusqu'au bout.

As-tu été surpris de voir la formation HP BTP-Auber 93 vous laisser une telle marge aujourd'hui ?
Déjà hier (vendredi), les Auber avaient plus ou moins laissé entendre qu'ils n'allaient pas rouler même s'ils avaient fini par le faire. C'est vraiment dur de défendre un maillot pendant deux-trois jours de suite. Du coup, ça ne m'a pas surpris tant que ça. 

« A LA PÉDALE, ÇA POURRAIT MIEUX ME CONVENIR »

Tu as maintenant une avance confortable au classement général, avec 1'09" sur ton dauphin Flavien Dassonville (voir ici)...
Oui mais tant que la ligne d'arrivée ne sera pas franchie, rien ne sera fait et il faudra se battre jusqu'au bout. En tout cas, je suis très content de porter ce maillot de leader. Jamais je n'aurais pensé pouvoir porter ce maillot. Je suis très fier. Maintenant, ce ne sera que du bonus. Au départ de ce Tour de Bretagne, je ne visais pas vraiment le général. Je voulais une victoire d'étape. Maintenant, ça semble compromis pour la victoire d'étape, à moins d'avoir de superbes sensations (rires). Mon Tour de Bretagne est déjà réussi.

Les deux dernières étapes sont annoncées très difficiles...
Ce n'est peut-être pas plus mal car ce n'est pas évident de contrôler la course. Si ça se fait vraiment à la pédale, ça pourrait mieux me convenir, mais on verra. Les coureurs de Willier n'ont plus aucune raison de rouler avec l'abandon de leur sprinteur (Jakub Mareczko, NDLR). Il va falloir se retrousser les manches sur les deux dernières étapes pour défendre ce maillot.
 

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