Audrey Cordon-Ragot : « A moi de montrer l'exemple »
Audrey Cordon-Ragot a décroché, ce jeudi, son troisième titre consécutif de Championne de France contre-la-montre Dames. La pensionnaire du Team Wiggle High 5 a partagé son bonheur avec DirectVelo après l'arrivée.
DirectVelo : Que représente ce nouveau titre pour toi ?
Audrey Cordon-Ragot : Tous les titres ont de la valeur. Mais la façon par laquelle on y arrive est parfois différente. Je pense que c'est l'année où j'étais la plus attendue puisque j'avais gagné les deux derniers Championnats. J'avais la pression au départ, je me demandais si j'allais être à la hauteur de ce qu'on attendait de moi. C'était important de ne pas se concentrer sur les autres filles mais de simplement faire ce que je sais faire. C'est ce que j'ai fait et ça a fonctionné. Aujourd'hui (jeudi), c'était suffisant pour aller chercher ce titre et j'en suis contente.
Tu as dépassé Elise Delzenne en cours de route : ça a dû te booster encore plus ?
J'ai vu Elise d'entrée après le premier virage dans le premier faux-plat. Je lui avais déjà repris du temps. Ca m'a de suite énormément motivée, sachant qu'avec le chrono, j'avais peur d'elle. Elle était à domicile et elle connaissait le circuit sûrement mieux que moi. Je suis assez observatrice et je sais comment sont mes adversaires. Je savais qu'Elise avait la pression et qu'elle avait envie de bien faire. Quand j'ai vu que j'avais déjà repris 15-20 secondes en haut de la première difficulté, il n'y avait plus qu'à assurer par la suite.
UN CHALLENGE PERSONNEL A 1'00"
Qu'as-tu pensé du parcours de Saint-Omer ?
Le parcours me correspondait vraiment bien. Il était exigeant en terme de puissance. Du coup, il n'y avait pas d'endroit où l'on pouvait récupérer ou souffler, mis à part peut-être une descente. Il fallait toujours être vigilante. Le vent était très fort et il ne fallait pas prendre de risque. L'avance importante que j'avais après la mi-course m'a permis de ne pas prendre de risques. Je voulais assurer mes arrières et ne pas avoir à changer de vélo ou quoi que ce soit d'autre. Ce n'est jamais facile, mais je suis particulièrement heureuse d'avoir pu bien profiter de ce chrono cette année. Je n'ai jamais été stressée jusqu'à la ligne de départ.
Outre le fait de gagner, tu repousses ta première adversaire à 1'23"...
Je m'étais mis un challenge personnel en tête : c'était rigolo et rêvé mais difficile à atteindre : je voulais avoir 30 secondes d'avance au minimum sur la deuxième fille à l'intermédiaire et une minute à l'arrivée. J'ai réussi à la faire, c'est génial.
LE RÊVE DU DOUBLE
Il faut être très confiante pour se fixer ce type d'objectifs ?
J'aurai bientôt 30 ans. Il faut que je me fixe des objectifs élevés. J'ai envie de pousser les autres filles vers le haut, aussi en tant que leader de l'Equipe de France. Il faut montrer que l'on n'a pas peur des meilleures mondiales. C'est sans doute à moi de montrer l'exemple, et ça passe par de grosses performances comme ici.
Tu as déjà la tête à la course en ligne ?
Je vais d'abord profiter avec ma famille et mes amis et aller boire une bière (rires). Puis il sera temps de se concentrer sur la course en ligne. Faire le doublé serait un rêve mais avant que le rêve se transforme en réalité... Ce n'est pas fait. Le circuit ne sera pas très exigeant mais tout est jouable. Si une course de vélo était déjà jouée avant, ce ne serait pas drôle. C'est aussi ce qui fait l'intérêt du cyclisme féminin selon moi. C'est toujours plein de suspense. On n'a pas la certitude d'avoir un sprint comme ça peut parfois être le cas chez les garçons.
DirectVelo : Que représente ce nouveau titre pour toi ?
Audrey Cordon-Ragot : Tous les titres ont de la valeur. Mais la façon par laquelle on y arrive est parfois différente. Je pense que c'est l'année où j'étais la plus attendue puisque j'avais gagné les deux derniers Championnats. J'avais la pression au départ, je me demandais si j'allais être à la hauteur de ce qu'on attendait de moi. C'était important de ne pas se concentrer sur les autres filles mais de simplement faire ce que je sais faire. C'est ce que j'ai fait et ça a fonctionné. Aujourd'hui (jeudi), c'était suffisant pour aller chercher ce titre et j'en suis contente.
Tu as dépassé Elise Delzenne en cours de route : ça a dû te booster encore plus ?
J'ai vu Elise d'entrée après le premier virage dans le premier faux-plat. Je lui avais déjà repris du temps. Ca m'a de suite énormément motivée, sachant qu'avec le chrono, j'avais peur d'elle. Elle était à domicile et elle connaissait le circuit sûrement mieux que moi. Je suis assez observatrice et je sais comment sont mes adversaires. Je savais qu'Elise avait la pression et qu'elle avait envie de bien faire. Quand j'ai vu que j'avais déjà repris 15-20 secondes en haut de la première difficulté, il n'y avait plus qu'à assurer par la suite.
UN CHALLENGE PERSONNEL A 1'00"
Qu'as-tu pensé du parcours de Saint-Omer ?
Le parcours me correspondait vraiment bien. Il était exigeant en terme de puissance. Du coup, il n'y avait pas d'endroit où l'on pouvait récupérer ou souffler, mis à part peut-être une descente. Il fallait toujours être vigilante. Le vent était très fort et il ne fallait pas prendre de risque. L'avance importante que j'avais après la mi-course m'a permis de ne pas prendre de risques. Je voulais assurer mes arrières et ne pas avoir à changer de vélo ou quoi que ce soit d'autre. Ce n'est jamais facile, mais je suis particulièrement heureuse d'avoir pu bien profiter de ce chrono cette année. Je n'ai jamais été stressée jusqu'à la ligne de départ.
Outre le fait de gagner, tu repousses ta première adversaire à 1'23"...
Je m'étais mis un challenge personnel en tête : c'était rigolo et rêvé mais difficile à atteindre : je voulais avoir 30 secondes d'avance au minimum sur la deuxième fille à l'intermédiaire et une minute à l'arrivée. J'ai réussi à la faire, c'est génial.
LE RÊVE DU DOUBLE
Il faut être très confiante pour se fixer ce type d'objectifs ?
J'aurai bientôt 30 ans. Il faut que je me fixe des objectifs élevés. J'ai envie de pousser les autres filles vers le haut, aussi en tant que leader de l'Equipe de France. Il faut montrer que l'on n'a pas peur des meilleures mondiales. C'est sans doute à moi de montrer l'exemple, et ça passe par de grosses performances comme ici.
Tu as déjà la tête à la course en ligne ?
Je vais d'abord profiter avec ma famille et mes amis et aller boire une bière (rires). Puis il sera temps de se concentrer sur la course en ligne. Faire le doublé serait un rêve mais avant que le rêve se transforme en réalité... Ce n'est pas fait. Le circuit ne sera pas très exigeant mais tout est jouable. Si une course de vélo était déjà jouée avant, ce ne serait pas drôle. C'est aussi ce qui fait l'intérêt du cyclisme féminin selon moi. C'est toujours plein de suspense. On n'a pas la certitude d'avoir un sprint comme ça peut parfois être le cas chez les garçons.