Arnaud Démare : « Juste de l'excitation »
Après Saint-Amand-les-Eaux en 2012 et le Futuroscope en 2014, le Championnat de France pourrait une nouvelle fois s’offrir à un sprinter. Forcément les noms de Nacer Bouhanni et d’Arnaud Démare reviennent dans toutes les bouches. Le premier s’est imposé en 2012, le second en 2014 et tous les deux veulent s’élancer sur le Tour de France avec le maillot tricolore. Sans oublier Bryan Coquard (Direct Energie) et le vent qui pourrait rebattre les cartes (lire ici). Cette saison, Arnaud Démare mène aux points avec sept victoires dont deux sur le WorldTour : une à Paris-Nice et l’autre au Dauphiné. Le coureur de la FDJ revient pour DirectVelo sur ce Championnat.
DirectVelo : Quand on a déjà gagné une fois, ce titre et ce maillot font-ils toujours rêver ?
Arnaud Démare : Oui et encore plus quand on l'a porté un an sur toutes les courses auxquelles on a pris part. C'est vraiment fort. Contrairement à 2014 où je m'étais mis la pression, je ressens juste de l'excitation cette année. Je suis stressé mais comme sur toutes les courses. Rien de plus.
« JE SUIS BIEN ÉPAULÉ DANS L’ÉQUIPE »
C'est peut-être l'année où vous abordez le Championnat et le mois de juillet dans la meilleure condition ?
Je me sens bien depuis le Dauphiné que j'ai bien digéré. C’est peut-être vrai mais ça reste une course d’un jour. Je pense que si l’on demande à tous les coureurs au départ, tout le monde pense pouvoir gagner. C’est la différence entre un Championnat et une autre course. Je suis en pleine possession de mes moyens physiques et surtout je me sens bien mentalement. Si ça doit le faire ça le fera.
D'où vient cette sérénité ?
Je sais que je suis bien épaulé dans l'équipe. C'est aussi ça qui me rend serein. Même si nous n'avons pas encore parlé de tactique je sais que l'équipe sera présente peu importe ce qu’il se passera en course.
« ENVIE DE SE FAIRE MAL DANS LE VENT »
Est-ce que les conditions météo, et surtout le vent, pourraient changer des choses ?
Ça souffle beaucoup dans la région ! Il faudra rester vigilant mais nous avons plusieurs coureurs qui sont habitués à courir les Classiques. C'est évident que s’il y a des bordures, le nombre peut faire la différence. On peut aussi très vite perdre un coureur important pour le final. On a vu sur Paris-Nice qu'un coureur comme Rudy Molard qui n'est pas forcément un spécialiste des bordures pouvait être à l'avant. Si le mec a envie et est prêt à se faire mal dans le vent, il sera présent.
Est-ce qu’on pourrait comparer une course à bordures avec celle des Mondiaux au Qatar ?
Je ne pense pas car l’on ne va pas courir sur des autoroutes. On connaît les routes. Mais il faudra rester vigilant.