Jérémy Bescond : « Repartir tout neuf »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

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Jérémy Bescond est sans doute à un tournant de sa saison 2017. Actuellement présent dans les Alpes pour un stage de trois semaines, le sociétaire de la formation HP BTP-Auber 93 est en pleine préparation du mois d'août. "Ce sera très chargé et très intéressant avec des courses par étapes qui me plaisent et qui me motivent comme le Tour de l'Ain et le Tour du Limousin. On sait que des échappées peuvent aller au bout sur ces courses-là alors pourquoi ne pas tenter un truc. La fin de saison arrivera vite et j'aimerais montrer ce que je vaux vraiment", explique le coureur de 26 ans.

« JE FAIS QUAND MÊME PAS MAL DE BOULOT »

Ces derniers jours, celui qui marchait très fort l'an dernier en Amateurs avec l'équipe des Côtes d'Armor-Marie Morin a repensé aux premiers mois de l'année. Et il n'en est pas satisfait. "Je m'étais dit que j'allais faire le point après le Championnat de France. Je suis déçu, je n'ai pas montré tout ce dont je suis capable. Le bilan de la première moitié de saison est mitigé dans le sens où j'avais super bien marché l'année dernière et que je pensais mieux marcher pour mon retour chez les pros cette année", concède celui qui s'est très vite senti en-dedans sur les premières épreuves du calendrier. "Mais je fais quand même pas mal de boulot pour mes équipiers sachant que beaucoup de courses arrivent au sprint et qu'on a des mecs qui vont vite dont Damien Touzé, qui marche bien. Je l'ai souvent protégé. J'ai aussi beaucoup travaillé pour Flavien Dassonville qui marche très fort et du coup, je n'ai pas pu jouer ma carte sur le Tour de Bretagne ou sur la Ronde de l'Oise".

Déçu et frustré, Jérémy Bescond dit de pas comprendre ce manque de sensations. "Il y a des ascensions qui me servent de référence vers chez moi et je vois bien que je suis encore un peu en-dessous de ce que je faisais l'année dernière. Je ne sais pas trop à quoi cela est dû. J'ai beaucoup enchaîné les jours de course en début de saison et c'est peut-être l'une des explications. J'analyse souvent les données sur le capteur de puissance et je vois que sur des courses comme la Route du Sud, je suis en-dessous de ce que je fais à l'entraînement. Je ne comprends pas... Il faudrait peut-être que je me décomplexe. L'année dernière, je faisais des trucs un peu fou-fou. Je tentais des choses. Il m'arrivait de partir dès le départ et d'aller jusqu'au bout. Là, je n'oserais pas le faire".

« ESSAYER DE PENSER UN PEU A MOI »

Il faut donc que ça change, et cela passe peut-être d'abord et surtout par un travail sur soi-même, un travail mental. "Je vais essayer de ne pas trop me mettre la pression mais comme ça ne marchait pas trop en début d'année, j'ai peut-être perdu un peu de confiance en comparaison avec 2016 où j'étais sur les podiums presque tous les week-ends. Je me sentais fort mentalement l'an dernier et là, c'était moins vrai". Qu'importe : L'ancien pensionnaire de la Team Cofidis semble retrouver un bon coup de pédale depuis quelques semaines et c'est sans doute bien là l'essentiel. "Je sens que je reviens bien petit à petit. Ça n'allait pas trop mal sur le Championnat de France alors je garde espoir".

Tâche désormais à celui qui avait gagné à huit reprises l'an dernier chez les amateurs de s'illustrer sur les prochaines courses du calendrier. "J'ai beaucoup pensé aux autres en cette première moitié de saison et je vais essayer de penser un peu à moi aussi maintenant. J'ai discuté avec Jaja (Stéphane Javalet, le manager de l'équipe, NDLR) et je devrais avoir ma chance dans l'Ain et sur le Tour du Limousin. J'espère repartir tout neuf. A moi de jouer maintenant".

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