Valromey, le « mini-Tour de France » des Juniors

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Crédit photo Hervé Dancerelle / DirectVelo

Ce mardi, un prologue de deux kilomètres a lancé l'édition 2017 de l'Ain Bugey Valromey Tour. Cette saison, l'épreuve internationale Juniors est passée de quatre à six jours de course. Un prologue et cinq étapes en ligne pour un total de 17 ascensions : presque l'équivalent d'un Grand Tour pour Juniors. "C'est vrai que ça ressemble à un mini-Tour de France, j'ai déjà vécu la Course de la Paix et le Tour du Pays de Vaud, je pense que ce sera un peu le même principe avec sûrement un niveau un peu moindre malgré tout", résume pour DirectVelo le Champion de France Juniors, Théo Nonnez.

ENCHAÎNEMENT DE COLS POUR DES NOVICES

Mais alors, comment les Juniors abordent-ils une course d'une semaine ? ''C'est un peu le flou, on ne sait pas comment on récupère, comment gérer la course, s'il faut miser sur les étapes ou le général", se questionne Théo Delacroix, deuxième de la dernière Classique des Alpes. "La météo peut être décisive durant six jours de course, il faudra bien s'hydrater par exemple", ajoute-t-il. Pour beaucoup de coureurs, ce sera la première expérience sur une telle durée, à l'image de Guérand Le Pennec. "On ne l'aborde pas comme une course de deux jours, je me suis bien préparé. L’entraîneur a insisté sur la récupération et la façon de gérer mes étapes. Il m'a dit qu'au niveau de la caisse, ça irait, il n'a pas peur pour moi, alors on verra bien. Au bout de quatre-cinq jours, ça fera sûrement mal aux jambes mais je ne serai pas le seul".

Beaucoup n'ont jamais couru six jours d'affilée et certains n'ont même jamais grimpé de longs cols. Cette semaine, ils seront servis dans l'Ain. "Je n'ai jamais monté de cols de ma vie ! J'espère que je ne vais pas être dégoûté des cols", préfère plaisanter Alexis Renard, pour qui l'enchaînement des jours de course ne doit pas être inquiétant. "Je me dis que tout le monde sera dans le même bateau puisque l'on aura tous le même nombre d'heures sur le vélo. Ce sera pour tout le monde pareil mais c'est sûr que six jours, ça risque de faire long quand même". Pour Guérand Le Pennec, la décision se fera surtout en fin de semaine. "Six jours de course, ça se gère différemment, on compte ses forces. La course ne va sans doute pas se jouer au début mais plutôt sur la fin". Théo Delacroix, lui, va tâcher de penser au moindre détail. "Je vais tout faire pour bien récupérer. Les détails feront la différence. Ils vont permettre de jouer de belles étapes et pourquoi pas le général.".

MOINS D'ATTAQUES QUE LE RESTE DE LA SAISON ?

Pour certains coureurs comme Théo Nonnez, il sera en plus question d'enchaîner après un week-end de compétition en Coupe des Nations, sur le GP Général Patton (Luxembourg). "La fatigue sera d'autant plus présente. Je pense que ça va être un vrai chantier vu les profils des étapes, je ne sais pas trop ce qui nous attend mais je suis pressé d'en découdre !", se réjouit-il.

Sur six jours, la course peut-elle être aussi folle qu'à l'habituel sur les épreuves Juniors ? "On monte des cols donc ça va peut-être se tasser un peu quand même. Tout le monde ne pourra pas s'amuser à attaquer", tempère Alexis Renard, deuxième du prologue (voir classements). Une chose est sûre, tous les Juniors repartiront grandis de cette expérience. "C'est sur ce genre d'épreuves qu'on apprend le plus, ça me servira pour d'autre courses. Je vais prendre un max d'expérience, au niveau de la montagne, je n'en ai presque jamais fait donc ça ne va être que du bonheur", conclut, plein d'enthousiasme, Gérand Le Pennec.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Théo DELACROIX
Portrait de Guerand LE PENNEC
Portrait de Théo NONNEZ
Portrait de Alexis RENARD