Victor Lafay (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) a remporté, ce samedi, la première étape du Tour d'Auvergne (Elite Nationale), disputée sur 160 kilomètres entre Montluçon (Allier) et Riom (Puy-de-Dôme). Il a devancé Fabien Schmidt (Côtes d'Armor-Marie Morin) et Benoît Cosnefroy (Chambéry CF). Retrouvez la réaction du nouveau leader du Tour d'Auvergne recueillie par DirectVelo.

DirectVelo : Est-ce que tu imaginais l'emporter aujourd'hui, juste après le stage en équipe de France ?
Victor Lafay : Je pense qu'on a pris pas mal de force au stage. J'ai vu que j'étais vraiment bien dans la plaine sur les derniers kilomètres. Avant la première côte, j'avais un peu trop bu ou mangé, car j'avais mal au ventre. Dans la deuxième, en revanche, j'étais beaucoup plus facile. On est sorti avec Doléatto mais comme il y avait du vent et que ça ne basculait pas vraiment, on a décidé de se relever. Dans le final, Fred (Brun) a fait un super numéro. Le groupe tournait pas mal quand Adrien Legros est sorti. Quand ça a été à mon tour de rouler, j'ai attaqué pour partir seul. Quand je suis revenu sur lui, j'ai commencé à avoir un point de côté. Au kilomètre, on était encore trois ou quatre. J'étais surpris de voir qu'ils me laissaient partir quand j'ai attaqué, à la flamme rouge. J'ai résisté comme je pouvais pour l'emporter.

« J'AI FAILLI RATER L'ÉCHAPPÉE »

Quel effet te procure cette victoire ?
Ça fait du bien de l'emporter. Je sens que j'ai le niveau, et j'étais le seul de l'équipe au départ, aujourd'hui, à ne pas avoir encore gagné cette année. Ça a été dur en début de course, j'ai failli rater l'échappée. Vincent Arnaud m'a vraiment aidé à prendre la bonne. Je pense que c'est important de savoir gagner, et j'ai prouvé que j'en étais capable. Maintenant, j'espère que ce ne sera pas la dernière cette année.

C'est important vis-à-vis de ton possible statut en Equipe de France ?
Oui, bien sûr. C'est important d'avoir des résultats, mais le fait de ne pas savoir gagner peut provoquer un blocage dans l'esprit du sélectionneur ou des coéquipiers. On prend le départ des courses pour les gagner, et tant que l'on n'a pas prouvé que l'on pouvait le faire, c'est plus délicat. En tout cas maintenant, j'ai prouvé que j'y arrivais. Le stage m'a permis de prendre de la caisse et je sentais sur la fin que je n'étais pas plus fatigué qu'au début.

« ÊTRE DANS LE PREMIER GROUPE »

Comment vois-tu l'étape de demain ?
Ça devrait être dur. J'espère que je ne vais pas me retrouver trop esseulé. La fin d'étape n'est pas spécialement dure, donc il faudra que je gère pour franchir la ligne dans le premier groupe.

Comment vis-tu cette période où tu changes de dimension ?
Je le vis vraiment bien. Je prends beaucoup de plaisir sur le vélo, à l'entraînement comme sur les courses. J'ai également pris beaucoup de plaisir au stage. Maintenant, je pense à ce qui se passera au mois d'août, et je me pencherai sur septembre un peu plus tard. Je suis à fond dedans, et je m'éclate. Je ne me fais pas de scénario, je prends les choses comme elles viennent... Je suis en forme et j'en profite à fond.