Anthony Roux : « Remobilisé pour le Danemark »

Crédit photo DirectVelo.com

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Au Danemark, Anthony Roux arrive en terre inconnue. "C'est une première dans ce pays. J'aurai une idée de ce qui nous attend durant les prochains jours", déclare-t-il à DirectVelo. Ce jeudi, le coureur de la FDJ a l'occasion de confirmer son excellent résultat de l'an passé sur le chrono du Championnat d'Europe à Plumelec qu'il avait conclu en cinquième position. "Un excellent souvenir. J'avais pratiquement fait un contre-la-montre parfait. C'est vrai que Tony Martin et Tom Dumoulin n'étaient pas au départ, mais il y avait un bon petit niveau, tout comme cette année".

DECEPTION DU CHAMPIONNAT DE FRANCE DIGEREE

Un résultat positif acquis à son plus grand étonnement, loin de la déception d'il y a un gros mois sur le Championnat de France. Alors qu'il ambitionnait le titre, il a dû se contenter du bronze. "C'est digéré. J'ai analysé la course avec mon coach Julien Pinot. Il n'y avait pas moyen de battre Pierre Latour ce jour-là. C'est la course, j'ai été battu par plus fort que moi. C'était une déception mais je me suis vite remobilisé pour le Danemark". 

« J'AI FAIT UNE VRAIE COUPURE »

Le tracé autour de Herning est desiné pour les vrais rouleurs. "Il y a des longues lignes droites, cela ne me dérange pas. Que ce soit plat ou vallonné, cela reste un effort intense où la concentration est primordiale".  Le trentenaire a "fait tout ce qu'il fallait" pour arriver en pleine possession de ses moyens au Danemark. "Le fait de ne pas avoir fait le Tour de France m'a permis d'effectuer une vraie coupure. Je suis parti en stage en juillet. J'ai repris sur le Tour de Wallonie où la course était rapide et où j'ai pu me tester avant la Clasica San Sebastien où je me sentais très bien. Je n'ai pas connu d'ennui de santé. Mentalement, je suis en confiance. Tous les ingrédients sont réunis pour réaliser une belle prestation. Je veux éviter le jour sans". 

SPRINT DIMANCHE ? « QUAND MEME DES ABSENTS »

Anthony Roux devra ensuite en principe se mettre au service de Bryan Coquard. "L'équipe a été construite autour de lui. J'ai été appelé dans cette optique. J'ai directement répondu favorablement à l'invitation car j'adore rouler pour mon pays, et ça depuis les Cadets. Maintenant, je ne pense pas qu'on aura un sprint à 100 coureurs".  En effet, l'absence des meilleurs sprinteurs du monde – André Greipel, Marcel Kittel et Mark Cavendish – pourrait donner un scénario différent d'une échappée contrôlée par les grosses nations. "Il y a beaucoup d'absents. La plupart des gars rapides ici sont un cran en-dessous des meilleurs sprinteurs. On pourrait très bien voir un groupe se détacher. Je suis curieux de voir le comportement des grandes nations. Nous analyserons durant la semaine le plateau présent et nous déterminerons une stratégie en fonction de celui-ci". 

A LA VUELTA EN ELECTRON LIBRE 

Le Championnat d'Europe terminé, le septième de la Clasica San Sebastian prendra la direction de la Vuelta a Espana, son premier Grand Tour de la saison. "J'ai mal digéré ma non-sélection pour le Tour d'Italie. Au Tour de France, je n'entrai pas en ligne de compte car l'équipe était articulée autour d'Arnaud Démare, qui a l'habitude de rouler avec les mêmes gars. D'ailleurs, Milan-San Remo est la seule course que j'ai faite cette saison avec lui. Sur le Tour d'Espagne, j'aurai un rôle libre où je pourrai sans doute me mettre davantage en évidence que si j'avais travaillé pour un leader pendant trois semaines". 

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