Bruno Armirail : « J'ai fait ce que j'avais à faire »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Bruno Armirail n'a pas vraiment eu le temps de fêter la domination de la FDJ au Tour de l'Ain (2.1). Dès l'arrivée finale, samedi dernier à Culoz, le stagiaire de l'équipe WorldTour a pris la direction de Limoges (Haute-Vienne). Depuis ce mardi, il participe au Tour du Limousin. "C'est un autre terrain que l'Ain. C'est casse-pattes, pas hyper dur mais loin d'être plat", note le coureur classé 34e de la première étape, à 48'' d'Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro). La première journée aura été particulièrement compliquée pour la FDJ suite à une chute collective survenue à environ 15 kilomètres de l'arrivée. Le sociétaire de l'Occitane CF est avant le départ de la deuxième étape le coureur le mieux classé au général de la FDJ (voir ici).

« ON M'A DIT QUE C'ÉTAIT TRÈS BIEN »

Un mois d'août copieux attend Bruno Armirail. Il doit en effet enchaîner le Tour de l'Ain, le Tour du Limousin et le Tour du Poitou-Charentes. Sa pige a parfaitement débuté dans l'Ain où il a abattu un gros travail pour Thibaut Pinot, vainqueur final. "L'équipe était contente de moi. On m'a dit que c'était très bien, que j'avais fait mon travail. Et quand on lit les interviews de Thibaut et David (Gaudu), ils disent que la FDJ avait un gros collectif".

« CE N'EST PAS MOI QUI GAGNE »

Son rôle a surtout été de contrôler les échappées et de durcir la course. "J'étais pas trop mal sur la troisième étape, et très bien sur la dernière", apprécie-t-il. Au départ du prologue, mardi dernier, il reconnaît avoir été un peu stressé. "J'ai hélas raté quelques virages qui m'ont fait perdre du temps. C'était un chrono court mais qui pouvait me convenir. Il fallait de la force", indique le coureur classé 24e.

Le lendemain, il lui a été demandé de rouler pour entretenir le rythme en tête de peloton aux côtés des Cofidis de Nacer Bouhanni. "Je ne devais pas me mettre minable car on savait qu'on avait de grandes chances de perdre le maillot jaune de Johan Le Bon", dit-il. Sur la deuxième étape, il devait rester tranquille en attendant la montagne. Et c'est forcément sur ce terrain qu'il a été le plus utile. Très actif en début de course, il a durci le rythme avant le col du Berthiand, le juge de paix de la troisième journée. "Il y avait des villages à traverser. Je devais visser à bloc pour faire mal aux autres sur les relances. Plusieurs coureurs du peloton m'ont dit que je leur avais fais mal aux jambes", sourit-il. Les autres de la FDJ ont poursuivi le travail et le duo Pinot-Gaudu s'est envolé. "Ça fait plaisir mais ce n'est pas moi qui gagne", dit-il, modeste.

« JE DONNE LE MAXIMUM »

Le coureur âgé de 23 ans rapporte avoir pris beaucoup de plaisir le lendemain en roulant en tête de peloton, avec le maillot jaune et toute la FDJ derrière lui. "Mon travail s'est fini au pied du Grand Colombier. Le travail était fait puisque l'échappée n'avait que 50'' d'avance à ce moment-là", rappelle-t-il.

Rouler pour Thibaut Pinot, 4e du dernier Tour d'Italie, n'a pas spécialement ému le Pyrénéen. "Avant l'Ain, ça m'a mis un peu de pression de me dire que j'allais aider un coureur très connu comme Thibaut. Pendant la course, je n'y pensais plus. J'ai fait ce que j'avais à faire. Thibaut ou un autre, c'est pareil. Je me mets toujours à bloc, je donne le maximum".

Il promet qu'il continuera de tout donner sur le Tour du Limousin et au Tour du Poitou-Charentes. "Le chrono du TPC ? Je l'ai en tête mais il faudra surtout penser à récupérer entre les courses. Et surtout, je ferai ce qu'on me demande de faire", assure-t-il. Et 2018 ? La FDJ ne lui a rien promis. "Mais on m'a dit que ce n'était pas impossible non plus. Je pense avoir marqué des points mais voilà, je n'ai rien signé à ce jour. Je n'ai pas beaucoup de contacts", termine le vice-Champion Amateur du contre-la-montre.

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