Après avoir pris la tête du classement général à l'occasion de la première étape, Elie Gesbert (Fortuneo-Oscaro) s'est finalement incliné dans l'ultime étape du Tour du Limousin. Dans la même seconde que Vuillermoz au classement général, le Breton est finalement devancé au cumul des places. Déçu mais lucide, il livre ses impressions à DirectVelo.

DirectVelo : Quel était le plan aujourd'hui ?
Elie Gesbert : On a fait le maximum pour empêcher Vuillermoz de bénéficier des bonifications. Après une première échappée de deux coureurs, c'est revenu. A la deuxième bonification, il a même battu Bryan Coquard, donc c'est qu'il était vraiment très costaud aujourd'hui. Je me suis fait surprendre sur la première bonification, mais il n'y avait rien à faire sur la deuxième, il était plus rapide que moi. On est sur des dénivelés comparables à des étapes de montagne. Ça monte sans arrêt et c'est dur de contrôler la course avec ce genre de relief. Personnellement, ça ne me dérange pas trop, mais c'est vrai que ça rend les choses compliquées pour rouler derrière une échappée.

Comment as-tu réagi quand tu as vu que vous étiez à égalité ?
Dans le final, il y avait beaucoup de marquage. Il aurait fallu qu'il y ait neuf places d'écart entre nous pour que je l'emporte, et comme le peloton n'était plus très conséquent, on savait que ça allait être compliqué. Je n'ai rien lâché jusqu'à la ligne, mais il était le plus fort aujourd'hui. Arriver le dernier jour avec le maillot sur les épaules, on ne pense plus au "bonus", on pense juste à le ramener au bout. On est dans la même seconde, c'est sûr que c'est rageant. Mais ça se joue à la place, et il a été plus régulier que moi les autres jours. Je pense que je n'ai rien à regretter.

« ENCORE EN APPRENTISSAGE »

Que retiens-tu de ce Tour du Limousin ?
Défendre une place de leader chez les pros, c'était une première pour moi. Ça fait partie de l'apprentissage et on apprend de ses défaites aussi. Au départ de ce Tour du Limousin, si l'on m'avait dit que j'allais remporter une étape et faire deuxième du général, j'aurais signé tout de suite, donc c'est dur d'être déçu. J'ai 22 ans, je suis encore en apprentissage, et je pense que ce résultat est déjà bon à ce stade. Cela donne envie d'y regoûter et de faire mieux, forcément. Je pense que j'en ressortirai plus fort.

Comment vois-tu la suite ?
Il faut continuer à progresser, se servir de cette course pour apprendre... Je pense que c'est de bon augure pour la suite. J'irai au GP de Plouay, et ensuite, je ne sais pas trop. Cela me ferait plaisir de porter les couleurs de l'Equipe de France aux Championnats du Monde Espoirs, mais je n'ai pas eu de nouvelles du sélectionneur.