Benoît Cosnefroy (AG2R La Mondiale) a remporté, ce dimanche, la 71e édition du Grand Prix d'Isbergues-Pas-de-Calais (1.1), quatorzième manche de la Coupe de France-PMU. Après 203,6 kilomètres, il a devancé son dernier compagnon d'échappée Pierre Gouault (HP BTP-Auber 93). Le stagiaire Alan Riou (Fortuneo-Oscaro) complète le podium. DirectVelo a recueilli les réactions des protagonistes.

Pierre Gouault (HP BTP-Auber 93)
2e
« Ce matin j'avais l'ambition d'être devant et de m'amuser, car je me savais en forme, mais pas d'aller au bout. Nous avons bien su gérer notre effort. Il nous restait des forces dans le final pour piéger les équipes de sprinters.
Dans l'échappée, je voyais que Benoît et moi, passions les plus gros relais mais nous n'avions pas prévu de nous retrouver tous les deux devant. Il a attaqué par surprise et j'y suis allé directement. Nous avons fait le trou tout de suite. Je le laissais faire plus l'effort puisque je suis moins rapide au sprint.  Je n'ai pas réussi à le décoller en haut de la bosse. Au sprint il a été au-dessus de moi.
Il manque la victoire au bout mais c'est mon beau-frère qui gagne ! J'aurais préféré l'inverse mais je me satisfait de ma deuxième place. »

Alan Riou (Fortuneo-Oscaro)
3e
« L'équipe voulait mettre un gars devant, ça permet à un stagiaire comme moi, d'apprendre. J'ai réussi à prendre l'échappée. L'échappée a décidé de tout mettre à 50 km de l'arrivée, l'écart est remonté à 2'45'' grâce à notre très bonne entente. On avait encore 1'15'' au dernier tour. Je n'ai pas pu y aller quand Benoît attaque à 4 kilomètres de l'arrivée. J'ai tout donné pour aller au bout sans être rejoint par le peloton et ne pas avoir fait tout ça pour rien et marquer des points pour l'équipe à la Coupe de France.
Je ne pensais pas en tant que stagiaire pouvoir terminer 3e, c'est une fierté. On est là pour travailler pour l'équipe et apprendre. »

Laurent Pichon (Fortuneo-Oscaro)
8e et vainqueur de la Coupe de France
« J'espérais dans mes rêves qu'une échappée aille au bout pour prendre le maximum de points. Alan Riou, stagiaire chez nous, a fait toute la journée devant, il marche bien. Quand j'ai vu l'échappée avec des bons rouleurs comme Benoît Cosnefroy, qui sera un client pour le Championnat du Monde Espoirs, Nicolas Baldo, David Boucher que j'ai côtoyé à la FDJ, prendre 2'40", je me suis dit que le peloton aurait du mal à aller les chercher. J'encourageais à bloc Alan pour qu'il marque de gros points.
De mon côté, je me suis battu avant le sprint pour prendre la roue de Nacer Bouhanni et Marc Sarreau. J'ai lancé de loin, aux 300 mètres, sur le faux-plat descendant, pour ne pas me faire enfermer.
Dans le sprint je voyais Nacer et Cavendish autour de moi. J'ai cru que Nacer terminait deux places devant moi mais finalement, il n'y a qu'une place d'écart.
Ma contre-performance au Tour du Doubs était dûe à une bactérie que j'ai attrapée mi-août. J'étais sous antibiotiques depuis lundi, je ne savais pas comment j'allais être aujourd'hui.
Je gagne la Coupe de France, je suis vraiment soulagé. Je vais pouvoir aller au Tour de Vendée sereinement. Je vais pouvoir aider pour le classement par équipes. Je suis heureux de cette saison : trois victoires, la Coupe de France, ma première participation au Tour de France. Je vais finir libéré. »