Alexandre Paccalet : « C’était le jour rêvé »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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C’est la fin de l’aventure pour Alexandre Paccalet. A 23 ans et après cinq saisons au Team Vulco-VC Vaulx en Velin, le vainqueur de Bordeaux-Saintes 2016 a décidé de raccrocher. La faute à un emploi du temps chargé depuis qu’il mène sa thèse en cardiologie. “Je travaille toute la journée au laboratoire. C’est devenu trop compliqué de mener le vélo et le boulot de front. Je l’ai bien vu cette année alors que j’ai fait beaucoup de sacrifices en partant m’entraîner très tôt ou très tard, déclare-t-il à DirectVelo. Je ne me vois pas continuer si c’est pour me contenter de galérer dans le peloton sans pouvoir être acteur de la course”.

« J’AI VOULU ETRE PRESENT TOUS LES WEEK-ENDS »

Au fil des courses, le rouleur a senti la fatigue s’accumuler. “Finalement, les jours où je me suis senti le mieux c’était sur les courses par étapes car c’était moins fatigant que mes journées habituelles. J’étais frustré jusqu’au mois de juin puis j’ai accepté la situation, explique-t-il. En plus, ça n’a pas été une année facile pour l’équipe avec beaucoup de blessures et des coureurs démotivés. J’ai voulu être présent tous les week-ends car j’avais ce rôle de capitaine de route mais j’aurais sans doute dû couper quelques fois dans la saison”.

L’arrivée de Maxime Jarnet dans l’équipe Elite en fin de saison a apporté un peu de fraîcheur à la formation rhônalpine. “J’ai essayé de l’aider et de partager avec lui. C’est vraiment agréable quand on a un jeune comme lui à l’écoute !”.

« C’EST UNE PERSONNE EXTRAORDINAIRE »

Au moment de raccrocher, Alexandre Paccalet quitte son club avec une certaine émotion. “J’aurais pu partir ailleurs mais pour moi, ça aurait été comme une trahison. Je me souviens de nos débuts en Elites où l’ambiance était vraiment géniale. Il y a aussi les discours de Régis Auclair. C’était quelque chose. Parfois, il finissait avec les larmes aux yeux. C’est une personne extraordinaire. J’ai aussi noué des liens forts avec Pierre Bourlot. Je resterai en contact avec tous ces gens”, assure-t-il.

Sur le vélo, il se souviendra bien sûr longtemps de sa victoire sur Bordeaux-Saintes, son unique succès à ce niveau. “C’est le jour rêvé où tout se passe à merveille. Je pensais que ça ne roulait pas assez vite dans les bordures alors que nous n’étions plus que dix. Rien ne pouvait m’arriver et c’est encore mieux quand ça arrive sur un objectif”, savoure-t-il. Dans les grands moments, il y aura aussi son échappée sur le Rhône-Alpes Isère Tour qui se termine sur le podium avec un maillot de meilleur grimpeur. “C’est la course qui m’a fait aimer le vélo. Elle passait chez moi quand j’étais petit puis nous faisions le défilé quand j’étais à l’école de cyclisme. J’ai atteint le meilleur résultat que je pouvais espérer sur une course de ce niveau”.

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