Des descentes en enfer pour Fanny Leleu

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Crédit photo Julie Desanlis / DirectVelo

Voilà une athlète qui attendait beaucoup mieux de sa saison 2017. Fanny Leleu ne le cache pas : elle est particulièrement déçue de l’année écoulée, alors qu’elle s’était à nouveau consacrée à 100% au cyclisme. “Je précise quand même que ce n’était pas un vrai choix mais je n’ai pas réussi à trouver de travail alors je me suis dit qu’il fallait en profiter pour refaire une saison à fond”, explique pour DirectVelo celle qui a aujourd’hui 29 ans. “J’attendais une belle année mais finalement, il ne s’est rien passé. J’ai raté mes objectifs”, peste-t-elle. La raison principale de cet échec ? Un blocage psychologique dans les descentes. “Sur certaines épreuves, c’était catastrophique. Sur toutes les courses avec des portions descendantes, je me suis retrouvée larguée. Je pense notamment au Tour d’Ardèche ou à la Classique des Pyrénées”, où elle a tout de même décroché la sixième place. “Le pire de tout, c’était à la Course by le Tour. J’ai été larguée dans la première descente, après 15 kilomètres, et ma course était terminée. C’est une course que j’avais préparée pendant des mois…”.

LA PEUR DU MOINDRE VIRAGE

Dépitée de vivre un tel enfer dans toutes les descentes des courses estivales qu’elle aime tant, la 31e du Challenge Bkool-DirectVelo a même envisagé de mettre un terme à sa carrière cycliste.
“J’ai peur de la vitesse dans toutes les descentes, dans chaque virage. Je me suis demandé si ça valait le coup de continuer dans ces conditions”. Finalement, la sociétaire du Team Léopard Normandie se remet en question, et tente de faire des efforts. “J’ai pris du recul, je me suis dit que je pouvais encore m’améliorer et j’ai décidé de repartir pour un tour”.

CE RÊVE BLEU

En 2018, celle qui a, entre temps, trouvé un emploi dans la Vienne, où elle met en relation les producteurs locaux et la restauration collective, portera donc les couleurs de la DN de l’UVCA Troyes.
“Je repars avec une motivation à 100%. J’ai des horaires flexibles au boulot donc ce n’est pas un souci. J’ai envie de me faire plaisir, de faire la course, d’attaquer… Même si je suis très critique envers moi-même, je sais que je peux faire de bonnes choses”, mesure la 7e du dernier Championnat de France Elites. Reste désormais à espérer qu’elle puisse se débloquer, dans ces fameuses descentes qui lui font si peur. “J’ai bien conscience que c’est mon plus gros point faible. Je vais le travailler. Si j’arrive à me débloquer, je peux espérer des résultats car je grimpe bien”. Il ne restera alors plus qu’à Fanny Leleu à convaincre le sélectionneur national de lui donner sa chance, elle qui espère participer à des courses par étapes avec les Bleues.

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