Lucie Jounier peut rêver plus grand

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Difficile de ne pas avoir le sourire au moment d’évoquer le bilan de la saison écoulée pour Lucie Jounier. En 2018, la jeune femme a “pu passer un cap important”, en se montrant régulière sur les grands rendez-vous. “Je ne m’attendais pas forcément à faire tous ces résultats-là. J’étais très contente de ma préparation hivernale et j’étais plus motivée que jamais, alors je savais malgré tout que ça ne pouvait que mieux marcher, surtout que je me sentais vraiment bien au sein de l’US Vern. Mais à ce point, c'est une belle surprise”.

Pas habituée à jouer les tous premiers rôles jusqu’ici, elle s’est tout bonnement avérée être la patronne du Tour de Charente-Maritime, dont elle a remporté le classement général final après avoir décroché deux étapes. “Je ne m’y attendais clairement pas, car il y avait quand même du niveau ! Ce n’était pas du tout un objectif de gagner ici… On espère toujours gagner mais avec la présence de ce contre-la-montre, je n’y croyais pas du tout”, sourit celle qui a finalement pris la 11e place de cet effort chronométré, entre ses deux victoires d’étapes. “J’ai gagné la 1ère étape au sprint et le faire devant une fille comme Iris Sachet, c’est pas mal ! Ensuite, j’ai fait ce bon chrono puis j’ai encore gagné la dernière étape, tout seule… J’ai montré que j’étais assez complète”.

« JE ME SUIS VRAIMENT ÉPATÉE »

Également à l’aise en montagne, l’étudiante en diététique n’a malheureusement pas souvent l’occasion de grimper des cols. “L’année prochaine, j’aimerais vraiment faire quelque chose sur la Classique des Pyrénées, ce sera un objectif”, prévient-elle pour DirectVelo. La Bretonne sait désormais qu’elle peut faire partie des meilleures athlètes du pays, en témoigne sa 7e place sur le Championnat de France Élites Dames, accompagnée d’une médaille de bronze chez les Espoirs. “Je me suis vraiment épatée ce jour-là. Sans être au-dessus des autres, ça tournait vraiment bien. Après la course, des proches m’ont même dit qu’ils me voyaient gagner…”.

À 20 ans, la native de Redon (Ille-et-Vilaine) a aussi eu la confiance de Julien Guiborel, le sélectionneur national, qui l’a notamment amenée sur le difficile circuit tchèque des Championnats d’Europe. “J’étais vraiment bien ce jour-là et j’ai pu aider l’équipe comme je l’espérais”. Une satisfaction de plus pour celle qui pourrait viser le titre de Championne de France Espoirs l’an prochain à l’occasion d’une nouvelle formule, où les Espoirs courront seules, sans les Élites. “Ça va nous faire bizarre, mais c’est une bonne chose. J’espère juste que l’on ne sera pas 30 au départ…”. 

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