Sandie Clair-Mathilde Gros : « Ça nous fait du bien de nous retrouver »

Crédit photo DirectVelo.com

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Sandie Clair et Mathilde Gros ne s'entraînent pas souvent ensemble mais quand l'occasion leur en est donnée, elles en profitent pour travailler la vitesse par équipes. "Ça nous fait du bien de nous retrouver avant une compétition", apprécie la Championne d'Europe de keirin. C'était donc le cas au mois de janvier grâce au stage en Nouvelle-Calédonie suivi par une deuxième place à la Coupe du Monde de Cambridge. Ce sera encore le cas ce mercredi au Championnat du Monde sur piste à Pruszkow (Pologne).

FELICIA BALLANGER PRESENTE TOUS LES JOURS

A Nouméa, le tandem a reçu le soutien de Félicia Ballanger. "Elle venait nous voir tous les jours à l'entraînement", indique la plus jeune. "Elle a de l'expérience, c'est toujours bien d'échanger", rajoute l'aînée.

Les onze ans d'écart entre les deux sociétaires de l'US Créteil se ressent forcément dans l'expérience et la technique. "J'en ai fait une fois avec Mélissandre Pain mais Sandie est ma première véritable coéquipière", rappelle Mathilde Gros. "On travaille nos qualités en commun mais je dois encore améliorer mon départ et mon relais car Sandie démarre très bien", ajoute-t-elle. Et il y a onze ans, Sandie Clair devenait Championne d'Europe Espoirs de vitesse par équipes avec Virginie Cueff à ... Pruszkow !

« ON EST L À POUR TOUT DEFONCER »

Sandie Clair, la démarreuse, voit bien où gagner les centièmes nécessaires pour réduire l'écart sur les concurrentes. "C'est sur la technique qu'on a le plus à gratter". Dans ce domaine, elle sait qu'il est possible de progresser. "On essaie de trouver une solution à chaque problème. Mais nous devons aussi progresser dans le physique car les autres ne vont pas nous attendre".

Cet hiver, le duo tricolore s'est classé 4e à Londres et 2e à Cambridge en Coupe du Monde. "La progression de l'équipe est dûe à l'entrainement", explique Sandie la Brune. Alors à Pruszkow, elle espère que l'équipe va "confirmer ce qu'on a fait dans les dernière manches. L'objectif est un Top 5 mais un Top 4 ce serait encore mieux. On ne se met pas de barrière, on verra sur place. Sur la ligne de départ, on est là pour tout défoncer", assure-t-elle.

METTRE LES BOUCHEES DOUBLES POUR TROUVER DES FILLES

A partir de 2021, l'UCI veut porter le nombre de coureurs par équipes de deux à trois, comme chez les garçons. Du côté des Françaises, on reste dubitatif. "On se demande si ça va vraiment être fait", s'interroge Mathilde Gros. "Il n'y a pas énormément de filles même chez les autres nations", remarque Sandie Clair.

Herman Terryn, l'entraîneur national, y voit l'occasion de "remettre en lumière le besoin de recruter nos meilleurs éléments pour 2024", dit-il. La première solution est de se tourner vers le réservoir des licenciées de la FFC. "Il y a eu un rassemblement début janvier avec quelques filles potentielles pour 2024", ajoute-t-il. Et si cela ne suffit pas ?  "Il faudra s'ouvrir à des filles issues d'autres sports", imagine Herman Terryn qui est sûr d'une chose : "il faudra mettre les bouchées doubles pour trouver des filles".

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