Jean-Philippe Yon est satisfait du comportement de ses garçons lors de la première partie de saison. Les coureurs ont répondu aux attentes fixées par le club sur des périodes bien précises. “On avait visé les mois de mars et de mai. On avait volontairement fait l’impasse sur avril. Avec un effectif réduit de douze coureurs, c’était plus raisonnable et on savait que l’on n’allait pas pouvoir enchaîner à fond jusqu’à fin juin. On a fait un très bon mois de mars, et notamment un excellent Tour de Normandie, avec deux coureurs dans le Top 10. Pour une DN1, c’est bien. On a gagné cinq fois en mai aussi, sur de belles courses, et on a Matis Louvel régulièrement en Équipe de France”, résume le directeur sportif, auprès de DirectVelo.

En revanche, le VC Rouen 76 est passé à travers des différentes manches de la Coupe de France jusqu’à présent, et plus particulièrement ce lundi, sur le Grand Prix de Luneray, organisé par le club (voir classement). “Globalement, la journée s’est bien passée, en fait. On a toujours eu quelqu’un dans les coups majeurs. Puis il y a eu cette chute dans le final qui a mis au sol Clément Saint-Martin et Jordan Levasseur, alors que Dylan Kowalski et Maximilien Picoux ont été retardés eux aussi. Dans le groupe de 40 qui est resté devant, nous n’avions plus personne. Jordan a réussi à rentrer juste avant la bosse, mais ça lui a coûté du jus, comme Maximilien… Clément n’est jamais rentré”, résume Jean-Philippe Yon. A l’arrivée, le meilleur normand, Maximilien Picoux, devait se contenter de la 20e place. “On est déçu, surtout pour nos dirigeants bénévoles qui se battent toute l’année pour que le club tourne bien et fonctionne. On veut leur donner du bonheur et de la joie, mais on ne peut malheureusement pas tout maîtriser”.

« PERSONNE N’EST AU-DESSUS »

Conséquence de ce mauvais résultat, le VC Rouen 76 n’aura que cinq représentants au départ du prochain Championnat de France. “On a ce que l’on mérite. Il y a déjà eu quatre manches et si l’on est au fond du tableau, ce n’est pas pour rien. Il fallait se bouger dans les autres manches”. L’ambition pour le prochain Championnat national reste tout de même élevée. “Il n’y a pas besoin d’être six au départ pour être Champion de France. On a la chance d’avoir un sprinteur capable de régler tout le monde en la personne de Jordan. Il y a aussi Dylan Kowalski, Matis Louvel ou Clément Saint-Martin qui peuvent réussir à prendre le bon coup dans le final. Si tout se passe bien, c’est possible. Personne n’est au-dessus du lot cette année. Le peloton est très homogène”.

Le nom qui revient le plus est tout de même celui de Jérémy Cabot, impressionnant depuis son retour dans les rangs amateurs. “Je ne suis pas sûr qu’il s’en sorte sur une course d’un jour comme ça. Un Championnat, c’est spécial. Il court souvent derrière et pourrait se faire piéger”. Autre nom régulièrement cité, celui de Mickaël Guichard. “Si c’était le Guichard du début de saison, bien sûr. C’est le mec le plus fort du peloton, il était tellement impressionnant. Mais là, il a l’air nettement en-dessous”. Une chose est sûre : les coureurs du VC Rouen 76 se rendront sur les routes de Loire-Atlantique pour y décrocher le maillot bleu-blanc-rouge.