Anthony Roux : « Tant que rien n’est sûr... »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

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Anthony Roux patiente, comme tout le monde. Malgré cette longue période sans compétition, le rouleur de la Groupama-FDJ ne s’est pas relâché. “Ce qui est dur, c’est de garder un cap sans savoir ce qu’il va se passer. Malgré tout, il faut se tenir prêt. Je suis payé pour faire du vélo. À partir de là, que ce soit en course ou à l’entraînement, à l’extérieur ou à la maison, je dois faire ce qu’il faut”, synthétise-t-il auprès de DirectVelo. Pleinement conscient de la situation actuelle, l’athlète de 33 ans ne désespère pas de pouvoir reprendre la compétition avant la fin de l’exercice 2020. “Si je me préparais à une saison blanche, je ne m’entraînerais plus. Je m’impose des séances de home-trainer assez importantes depuis que le confinement a commencé. Je n’ai pas arrêté car je n’ai pas à le faire. Tout le monde essaie de tirer des plans sur la comète mais en réalité, il n’y a rien de concret pour l’instant. Je trouve bien beau de dire que « peut-être, éventuellement » mais tant que rien n’est sûr, ce n’est pas la peine de faire comme si on savait. En attendant, je m’entraîne”.

Le Champion de France 2018 ne veut surtout pas se plaindre et se montre serein au moment d’évoquer les semaines à venir. “Je fais du vélo pour courir, pas pour faire du home-trainer. Mais s’il n’y a pas de courses, tant pis. Pour le reste, faisons confiance à nos dirigeants et à l’État. Il faudra reprendre la compétition une fois que tout ira bien”.

« ON EST TOUS DIFFÉRENTS »

Le Lorrain espère que la saison ne reprendra pas trop tôt mais au moment opportun. “Je n’ai pas envie de choper cette maladie ou de la refiler à mes enfants. Le 11 mai, je sortirai, mais je continuerai de faire attention. La situation est loin d’être revenue à la normale. D’ailleurs, je ne pense pas mettre mes enfants à l’école dans les prochaines semaines”, précise celui qui promet ne pas voir le temps passer malgré cette période de confinement. “On est tous différents. Il y a ceux qui sont seuls dans un petit appartement, ceux comme moi qui sont avec leur femme et des enfants, avec une maison à entretenir… Mes journées passent à une vitesse !.

Voilà qui lui évite ainsi de passer ses journées les yeux rivés sur les infos. Une bonne chose, selon lui. “C’est bien de se tenir informé, je le fais. Mais au bout d’un moment, il ne faut pas que ce soit trop non plus. Une fois de temps en temps, c’est suffisant pour savoir ce qu’il en est dans les grandes lignes. Mais je ne veux pas me pourrir l’esprit avec trop de choses négatives. On s’adaptera au fur et à mesure, c’est tout. Pas mal de choses vont encore se passer. Il faudra faire avec et aider comme on le pourra. Pour le vélo, il y aura des conséquences, forcément. On fera avec”.

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