Elie Gesbert : « Ça fait prendre du recul »

Crédit photo Nicolas Mabyle - DirectVelo

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Elie Gesbert est de retour dans les pelotons. Plus d’un an après sa fracture de la rotule au Challenge de Majorque, le sociétaire du Team Arkéa-Samsic a repris la compétition le mois dernier sur le Grand Prix de Valence. “C’était une course assez courte sur un jour. C’était idéal pour une petite reprise en douceur. Ça m’a fait du bien de me tester pour voir comment je réagissais“, déclare-t-il au micro de DirectVelo.

En cette fin de semaine, le coureur de 25 ans dispute sa deuxième épreuve de l’année à l’occasion du Tour des Alpes-Maritimes et du Var. “Je n’ai pas trop d’appréhension. J’arrive ici avec un rôle d’équipier. J’espère que je serai à la hauteur et que je vais bien récupérer. Ce sera trois jours de course durs“. Il est rassuré par ses données à l’entraînement. “Je fais des watts cohérents. Je retrouve de bonnes sensations. Je ne suis malgré tout pas à 100 %. Je suis dans une phase de progression, j’espère que ça va revenir d’ici les beaux jours“. Début mars, il prendra part au Trofeo Laigueglia et au GP Industria & Artigianato. “Après, on avisera. Ce qui me fait peur, c’est la récupération sur les courses par étapes. Je fais « step by step ». Je préfère prendre mon temps plutôt que de devoir réarrêter encore deux mois à cause d’une sur-blessure“. Cette longue indisponibilité a fait relativiser le Briochin. “Ça fait prendre du recul une blessure comme celle-là, de se faire écarter de force, de passer du jour au lendemain de l’autre côté et se demander si je vais y retourner un jour. Je ne vois plus les choses de la même façon. Je sais que c’est une chance d’être là. Je la saisis à 100%“.

Il y a quelques jours, l'Union Cycliste Internationale a annoncé la future interdiction - avec entrée en vigueur à partir du 1er avril prochain - de la position dite "Mohoric", assis sur le cadre en recherche d'aérodynamisme en descente. Elie Gesbert a régulièrement adopté cette technique dès les jeunes catégories, notamment sous le maillot de l'équipe de France Espoirs. Et le Breton s'était fait une grosse frayeur en chutant dans une descente, lors du Tour de France 2018, alors même qu'il adoptait cette position. Alors : comment analyse-t-il cette décision de l'UCI ? “Je pense que les coureurs savent ce qu’ils font en se mettant sur le cadre. Le jour où je suis tombé, j’étais assis sur le cadre mais je ne pense pas que c'était la raison de ma chute. Il y avait un trou sur la route, qui m’a fait tomber. C’est une décision que tout le monde va accepter mais selon moi chacun sait ce qu’il fait quand il monte sur un vélo. C’est à chacun de savoir s’il maîtrise son vélo ou pas". 

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