Benjamin Marais, le plus fort et le plus malin

Crédit photo Amélie Barbotin

Crédit photo Amélie Barbotin

L’objectif était clair dimanche dernier pour Benjamin Marais au départ du Grand Prix de Buxerolles (Vienne). “Nous avions une équipe jeune. On partait avant tout pour se faire plaisir et personnellement, j’avais envie de gagner”, reconnaît le coureur du Vendée U au micro de DirectVelo. Il faut dire que le Vendéen tournait autour ces derniers temps. “Depuis trois-quatre semaines, je jouais des Top 5 mais je n’avais pas réussi à concrétiser”, dit le coureur classé 8e d’une manche du Circuit des Plages Vendéennes, puis 7e du Circuit de la Vallée de la Loire et 5e de Manche-Atlantique (lire ici).

« JE ME SUIS ARRACHÉ »

Il n’a pas manqué la bonne échappée, partie à environ 90 kilomètres de l’arrivée “Il y avait une partie exposée au vent, où ça cassait à tous les tours. C’est sorti un par un”. Ils sont d’abord six en tête. “Trois gars sont rentrés dont Grégory (Pouvreault), ça m’a permis de souffler”. Face à eux, on retrouve deux coureurs de l’UC Cholet 49, les frères Bramoullé, et uniquement des individualités. Le peloton, longtemps mené par l’Océane Top 16, n’a jamais pu rentrer. “Il est resté à 1’30’’, environ, avant de revenir à 40’’. Derrière, si ça revenait, on avait Baptiste Vadic”, explique Benjamin Marais.

Mais la victoire s’est jouée entre les échappés. “J’avais de la force pour attaquer”, révèle l’Espoir 2e année. Ne connaissant pas spécialement ses compagnons de fugue et pas certain de pouvoir régler le groupe au sprint, il a préféré tenter sa chance dans l’avant-dernier tour, dans la bosse d’arrivée. Seul un petit moment, il a préféré jouer la prudence. “J’ai levé le pied, à cause du vent de face, pour les attendre”. Ils sont finalement arrivés à six pour la victoire. “J’ai été assez malin pour le sprint. Je ne me suis pas mis devant mais en 2-3e position du groupe. L’arrivée me plaisait, avec une belle ligne droite et un faux-plat montant. J’avais quelques doutes mais je me sentais frais. J’ai tout donné, je me suis arraché”. Et il s’est imposé aisément pour s’offrir sa première victoire Elite Nationale (voir classement). 

UN AN APRÈS SANDY DUJARDIN

Si Buxerolles n’était pas cette année une manche de la Coupe de France ou n’avait pas fait le plein d’engagés comme en 2021, elle reste une belle course du calendrier amateur. Benjamin Marais, qui découvrait l’épreuve, en avait forcément entendu parler. “L’an passé, Sandy (Dujardin) avait gagné et Théo (Menant) avait fini 3e. Ça s'était joué au sprint, se souvient-il. C’est une course connue. Je ne la visais pas forcément mais la forme était là. C’est top et motivant d’avoir gagné”, se réjouit le coureur qui a levé les bras devant ses quatre grands-parents venus depuis la Vendée.

Benjamin Marais va enchaîner ce week-end avec le Prix Gilbert Bousquet et les Boucles Guégonnaises. “Ce sont deux belles courses, ça fera un bon bloc. J’ai envie de bien performer là-bas”. Viendra ensuite la Boucle de l’Artois où le contre-la-montre individuel pourrait lui permettre de bien débuter sur la manche de la Coupe de France N1. “Je l’ai en tête mais je n’en fais pas une fixation non plus, même si ça sera important d’être sérieux jusque-là. Il n’y a pas de pression, j’ai surtout hâte”.

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