Sebastian Berwick : « Je n’avais plus d’autre choix »

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Crédit photo Zoé Soullard / DirectVelo

Sebastian Berwick était venu sur l’Alpes Isère Tour (2.2) avec l’espoir de remporter le classement général. Un problème mécanique, vendredi, l’en a privé mais il va tout de même quitter les routes iséroises avec le sourire après avoir réalisé un joli numéro en solitaire, ce dimanche, lors d’une ultime étape que l'Australien est parvenue à remporter (voir classement). L’ancien sociétaire de l’UC Nantes Atlantique Juniors puis du Chambéry CF, qui évolue au sein de la WorldTeam Israel-Premier Tech mais qui faisait une pige au sein de la réserve cette semaine, est revenu sur ce succès pour DirectVelo. Entretien d’après-course.

DirectVelo : Tu as réalisé une sacrée étape pour décrocher cette victoire !
Sebastian Berwick : Le plan initial était d’essayer de jouer une victoire d’étape et le classement général. Mais j’ai eu un problème mécanique il y a deux jours à un moment crucial et j’ai perdu 30 secondes à ce moment-là. C’était clairement de la merde… Alors, pour espérer renverser la course, je n’avais plus d’autre choix que d’essayer de partir de plus loin et de poser une grosse mine. C’est ce que j’ai fait en y allant dès la première ascension. J’ai pris tous les points du classement de la montagne et je me retrouve à remonter sur le podium au général, en plus de la victoire d’étape. C’est une très belle journée. Mais, j’insiste, c’est vraiment dommage d’avoir perdu le général il y a deux jours sur un problème mécanique. Ça a clairement ruiné mes ambitions au général. Mis à part cette frustration, c’était un super parcours pour moi. Je commence à prendre de l’expérience et de la force alors je gère mieux ce genre d’étapes difficiles maintenant. Chaque victoire est belle. Celle-ci va me donner de la confiance.

As-tu eu peur du retour de Yannis Voisard dans l’ultime descente ?
Au moment de la bascule après la dernière ascension, j’étais au bord des crampes dans chacune de mes deux jambes. Il a fallu être un bon gestionnaire car même si j’essayais de pousser fort pour ne pas perdre de temps, j’étais quand même obligé de faire attention à ne pas exploser ni faire vraiment venir les crampes. J’étais très embêté dans ce final car je ne pouvais pas totalement me concentrer sur mon effort et sur le fait de tout donner, à cause de ces douleurs.

« IL N’Y A PAS DE PLACE POUR TOUT LE MONDE »

Pourquoi as-tu fait le choix de venir sur cette Classe 2 alors que tu es habituellement membre de la maison-mère, en WorldTour ?
Je n’avais pas couru depuis un mois et demi. Avant ça, j’ai été malade, j’ai été victime de chutes… J’avais besoin de me remettre dedans avant de retrouver un bon bloc de courses avec la WorldTeam dans les prochaines semaines. Maintenant, je vais me rendre sur la Mercan’Tour Classic, dans deux jours puis j’enchaînerai avec le Tour des Apennins. Ensuite, je ne sais pas encore si je disputerai la course au Mont Ventoux ou le Tour de Suisse.

Que penses-tu de tes débuts en WorldTour depuis 2021 ?
Je sens que je suis capable d’y faire des résultats à terme. Mon calendrier est très intéressant. Mais, évidemment, c’est super dur d’aller gagner au plus haut niveau mondial. Il n’y a pas de place pour tout le monde et peu de coureurs arrivent à gagner des courses à ce niveau.

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