Pierre Rolland a été très remuant sur cette dernière étape de l’Alpes Isère Tour. À partir de l’antépénultième montée, le col des Ayes, le sociétaire de B&B Hotels-KTM a placé plusieurs attaques avec son coéquipier Sebastian Schönberger. “On a voulu jouer la carte de Sebastian, mais on n’a pas réussi à manœuvrer exactement comme on le voulait. On a peut-être manqué un peu force et de prise de risques certainement“, avoue au micro de DirectVelo le lauréat de deux étapes du Tour de France qui a finalement terminé aux portes du Top 10 au général, tandis que son collègue autrichien a fini derrière lui (voir classements).

Le cycliste de 35 ans a trouvé trop périlleuse la dernière descente de la côte de la Chapelle Saint-Christophe vers l’arrivée. “Elle était trop limite pour prendre des risques. Je savais qu'elle allait être dangereuse car notre directeur sportif Samuel Dumoulin est de la région. Il nous avait prévenus. C’était encore pire que ce à quoi je pensais. Il y avait des gravillons partout. La route était défoncée. Ce n’est pas le moment de prendre des risques inconsidérés. Comme je ne visais plus la victoire, j’ai préféré dérouler“.

Collectivement, Pierre Rolland juge satisfaisante la prestation de sa formation lors de ces cinq jours. “Personnellement, j’étais un peu entre deux. Je manquais de jus et j’étais poussif après mon stage (dans les Pyrénées, NDLR)“. Il estime que l’épreuve de Classe 2 a “le même niveau que des courses pros comme les Boucles de la Mayenne, le Circuit de la Sarthe, le GP du Morbihan et les Boucles de l’Aulne“. Ce mardi, il retrouvera une course de Classe 1 à l’occasion de la Mercan’Tour Classic Alpes Maritimes avant d’aborder dès dimanche le Critérium du Dauphiné en WorldTour. “Il faudra récupérer d’ici-là. Ce n’est pas facile entre les deux. Je n’ai pas le choix, c’est mon programme“.