Benjamin Marais : « Il fallait vraiment s’arracher »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Trois victoires en quatre mois. À défaut d’en avoir « une par mois pour être un bon coureur » comme le souhaiterait son père, Benjamin Marais s’est offert ce dimanche le Championnat des Pays de la Loire (voir classement). Le sociétaire de Vendée U revient pour DirectVelo sur sa course et évoque la suite de la saison avec notamment le Championnat de France contre-la-montre.

DirectVelo : Tu t’es rapidement échappé sur ce Championnat des Pays de la Loire !
Benjamin Marais : Hier soir, mon père m’a dit qu’il ne fallait pas louper l’échappée dès le début. C’est ce qui s’est passé. Il valait mieux avoir un coup d’avance. On ne sait pas trop comment ça se court un Championnat. Soit c’est la guerre toute la course, soit ça se regarde et c’est compliqué. Sur un circuit comme ça où il n’y avait pas non plus de grosse difficulté, c’était plus sûr de partir devant. C’était un petit plus. On s’est retrouvé à plusieurs du Vendée U, c’était bien. Puis, on s’est rapidement isolé avec (Florian) Rapiteau. On a fait 70 bornes tous les deux. On se connaissait. On savait qu’on était deux bons rouleurs et que ça irait peut-être au bout.

Finalement, avec Florian Rapiteau, vous êtes arrivés tous les deux pour la victoire…
Derrière, quand on a vu que Cholet et la Roche jouaient un peu avec nous, on s’est dit qu’on allait gérer l’effort. Quand on a commencé à perdre du temps, on a revissé. Dans le final, on s’est rendu compte qu’à l’arrière, ils étaient dans le même état que nous. Ça s’est fait à la fraicheur entre nous deux et à celui qui en avait le plus envie. On a essayé de s’attaquer mais on n’a pas réussi à se départager. Ce n’était pas un sprint de pur sprinteur. Il fallait vraiment s’arracher. J’avais à cœur de gagner pour l’équipe. J’avais déjà fait l’erreur en Bretagne de me retrouver dans une échappée, de me dire que je me sentais bien et de me faire battre.

« DES EFFORTS COMME AUJOURD’HUI, CE N'EST QUE DU BONUS »

As-tu profité d’être sur la lancée du Tour de la Mirabelle (2.2) que tu as disputé la semaine dernière ?
Ça m’a fait bien du bien. J’ai pris de l’expérience. C’était vraiment un plaisir de porter le maillot de l'équipe de France. J’avais les jambes, j’avais bien récupéré. J’avais bien travaillé depuis plusieurs semaines dont le contre-la-montre. Des efforts comme aujourd’hui, ce n'est que du bonus. Ça fait plaisir de gagner. Ça récompense tout le boulot.

Tu parles du contre-la-montre. As-tu dans un coin de ta tête le Championnat de France de la spécialité à Cholet ?
Oui, j’adore cette discipline. Je suis allé repérer le parcours. Lors d’une sortie d’endurance, je suis allé faire un tour. Je ne suis pas très loin. C’est un tracé quand même usant. On est tout le temps en prise. Il y a des faux plats montants. Il n’y a pas comme au Chrono des Nations de grandes montées et de grandes descentes où tu peux prendre de la vitesse. Ça va vraiment être dur.

« PARTICIPER AU TOUR DE L’AVENIR »

Quel sera ton objectif ?
Au niveau des résultats, c’est compliqué à dire comme il n’y a pas eu de gros chrono. J’y vais pour me faire plaisir et récolter des données utiles de puissance. Il y aura aussi Antoine (Devanne) qui va le faire et qui aura à cœur de bien faire. On verra comment ça va se passer.

Après le Championnat de France, à quoi penses-tu ?
J’aimerais bien participer au Tour de l’Avenir qui part de Vendée. Si je peux être sélectionné, ce serait top sur une course d’un tel niveau. Le Championnat de France de l’Avenir est aussi un but. Mais je ne me mets pas de gros objectifs. J’essaye de prendre les courses comme elles viennent afin d’aller à l’étage supérieur.  

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