Antoine Devanne : « Mes sensations du Chrono des Nations »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Antoine Devanne est né à Cholet il y a 20 ans et c'est à Cholet que le coureur du Vendée U est devenu Champion de France contre-la-montre Amateur (voir le classement). Alors qu'il était encore en plein doutes avant la course (lire ici), le maillot bleu-blanc-rouge le remet sur les bons rails. Devant ses grands-parents qui habitent à proximité, et sa copine, le vainqueur du Chrono des Nations Espoirs a la voix qui se serre au moment d'évoquer l'absence de ses parents, retenus par leur travail. Antoine Devanne, ému, s'est livré à DirectVelo.

DirectVelo : Au départ, est-ce que tu pensais devenir Champion de France ?
Antoine Devanne : Je ne partais pas dans l'optique de devenir Champion de France, ça fait trois semaines que les sensations sont en-dedans. Mais ça montre qu'un jour de Championnat tout peut se passer, et qu'aujourd'hui toutes les planètes étaient alignées pour que je puisse aller chercher un bon résultat. J'avais l'impression de retrouver mes sensations du Chrono des Nations, j'étais dans mon effort, concentré, j'ai bien lissé.

Comment as-tu géré ton effort justement ?
Je suis parti en essayant d'augmenter la vitesse au fur et à mesure. Après la Tessoualle et jusqu'à la forêt, je savais que c'était la partie la plus physique. C'est à partir de là que j'ai commencé à mettre en route. Au premier intermédiaire (à Maulévrier au km 9,1, NDLR), quand j'ai vu que je n'avais que 5 secondes de retard sur Corentin Ermenault (3" exactement, NDLR), je savais que je n'avais pas encore mis en route et que tout était possible en restant bien concentré. Dans un long chrono, on peut passer par toutes les émotions.

« MON CORPS A RÉUSSI À S'HABITUER »

Tu disais redouter la chaleur. Comment l'as-tu ressentie sur la route ?
Il fait bon mais mon corps a réussi à s'habituer depuis une semaine et ça m'a bien aidé aujourd'hui.

Est-ce que ça t'a aidé de partir le dernier des amateurs ?
Ça m'a énormément aidé, c'est un plus. Je ne sais pas ce que ça aurait donné si je n'étais pas parti après tout le monde.

As-tu retrouvé tes jambes du début de saison ?
Clairement ça me redonne un peu de "boost". J'espère que ça va me relancer pour les prochaines échéances qui vont arriver derrière. Je vais d'abord suivre une bonne coupure pour me remettre de mes émotions. Ensuite je partirai en stage avant le Val d'Aoste (2.2U) et le Tour Alsace (2.2). Ensuite il y aura le Championnat de France de l'Avenir et peut-être, j'espère, le Tour de l'Avenir. J'aurai deux gros mois.

JUILLET-AOÛT TRÈS CHARGÉ

Qu'est-ce que représente ce titre pour toi ?
Beaucoup de choses. D'abord un remerciement pour toutes les personnes de l'équipe qui nous aident toute l'année, pour nous donner du matériel. C'est grâce à eux à 90% si je suis titré. Je n'ai qu'à appuyer sur les pédales. Les autres sont là pour nous supporter dans les bons comme dans les mauvais moments. Je doutais depuis trois semaines et l'équipe était toujours là pour me maintenir mobilisé avec cet objectif en tête. Il y a une énergie positive autour de nous. Il reste samedi pour conclure ce premier gros bloc de la saison.

Tu ne regrettes pas de ne pas faire la course en ligne vu ta forme ?
Non car je sais que je ne vais pas performer le plus sur ce circuit. Je suis honnête sur mes ambitions et je préfère laisser mes coéquipiers faire leur travail.

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