Victor Guernalec, l'homme qui est parti deux fois

Crédit photo Michaël Gilson - DirectVelo

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Il est 11h23 place de l'Hôtel de Ville à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Au pied de l'église, Victor Guernalec s'élance du tremplin de départ du Championnat de France de contre-la-montre Espoirs. 300 mètres plus loin, il s'arrête. Au moment du démarrage, les mains du teneur arrachent le boitier du dérailleur électrique.

"D'habitude le boitier du Di2 n'est pas sous la selle. Je suis parti grand plateau et la chaine en haut de la cassette, c'était seulement bon pour passer les bosses. Je suis allé voir les commissaires, ils m'ont dit au début "non ce n'est pas possible de repartir", mais je leur ai dit que c'était un peu une injustice. Ils ont été sympas car un coureur était non-partant (Simon Baran, NDLR) et ils m'ont permis de repartir comme l'erreur ne venait ni de moi ni du staff", indique-t-il à DirectVelo.

« JE NE JOUAIS PAS LA GAGNE »

L'habituel sociétaire de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme repart s'échauffer pendant 20 minutes. "Au début, quand j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire le contre-la-montre, ça me faisait chier puis après j'ai essayé de me remettre dans la bulle, ça fait partie du vélo. Dans tous les cas je ne jouais pas la gagne".

12h11, le coureur d'Auvergne-Rhône-Alpes part pour de bon et réalise même un bon chrono. 37e à l'intermédiaire, il termine 23e au classement final (voir le classement). "J'ai été opéré (de l'artère iliaque) et mon vélo de chrono était devenu ma hantise ces deux dernières années. J'ai pris un peu de plaisir malgré tout et la fatigue d'hier mais tout le monde avait les pattes un peu raides je pense". Victor Guernalec va poursuivre sa saison lundi au Prix de Cormoz. "Ensuite, normalement j'irai aux 3 Jours de Cherbourg et à la Ronde de l'Isard". Sans faux-départ.

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