Cyprien Gilles : « C’est énorme ! »

Crédit photo Christophe Dague - DirectVelo

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Cyprien Gilles ne s’attendait pas à être à pareille fête, ce mardi, au cyclo-cross de Dijon où il est monté sur le podium (voir classement). “Faire 3e, c’est énorme ! Je suis super satisfait. Je n’y croyais pas du tout. Quand j’ai vu les engagés, je me suis dit que ce serait déjà bien si je terminais dans le Top 10", se réjouit, au micro de DirectVelo, le sociétaire de l’ES Torigni, qui s’est senti beaucoup mieux qu’à la première étape de la Coupe de France où il avait terminé respectivement 38e puis 18e. “Quand je suis descendu du home-trainer, j’ai dit à mon frère que j’avais de la force. J’étais beaucoup plus facile sur le vélo". 

« IL M’A SAUVÉ »

Le Normand de 22 ans s’est rapidement retrouvé devant. “J'étais avec Loris Rouiller. Après, Clément Horny et Mickaël Crispin sont rentrés. On est repartis à deux avec Loris. J’étais un peu en retrait. Valentin Guillaud est rentré sur nous. Ils sont ressortis, je n’ai pas pu les suivre. Ils sont quand même un cran au-dessus de moi, même si j’ai passé un gros palier cette saison". Depuis fin mai, il est en pleine possession de ses moyens. “L’hiver dernier, j’avais mal au dos et j’avais une toxoplasmose. Je ne m’en rendais pas compte parce que je ne faisais que du vélo. À partir de janvier, j’ai commencé à bosser à Décathlon. Je n’avais plus de force à l’entraînement et en course". 

Il a traîné sa misère jusqu’au Tour de la Manche en mai. “Je suis tombé le samedi. J’avais des brûlures sur la cuisse. Un soigneur de mon club qui est magnétiseur m’a guéri, de même pour mon mal de dos et ma toxoplasmose. Il m’a sauvé, j’étais à deux doigts d’arrêter le vélo. J’étais à 70%. C’est grâce à lui que je marche. J’ai ensuite obtenu neuf Top 10 dont huit Top 5 en 1ère catégorie et une victoire à Bayeux (au Grand Prix Franco-Hollandais, NDLR), puis j’ai remporté six cyclo-cross régionaux".

« DANS MON JARDIN »

Cyprien Gilles ne fait plus partie d’une formation UCI depuis qu’il a quitté le Team Fima-Cyrpeo Alian. Et son entraîneur n’est plus Dieter Vanthourenhout (lire ici), mais son frère Armand. “Il a toujours suivi mes entraînements et me conseillait s’il fallait que je rajoute des choses. Il n’y a que lui qui me connaît par cœur. Il sait ce qu’il faut que je fasse pour marcher". Sa performance du jour le revigore. “Avec ce que j’ai fait aujourd’hui, je pense que j’ai ma place dans le Top 10-15 français". 

Il lorgne vers le Championnat de France à Bagnoles-de-l’Orne, à côté de chez lui. “Le circuit est à 20 minutes de chez moi. C’est dans mon jardin. Depuis que je suis tout petit, je vais là-bas. Un de mes meilleurs potes habite derrière le parc. C’est un parcours très physique. J’ai perdu deux kilos, ça se voit sur le vélo". Au moment des Fêtes, il ira préparer le rendez-vous national en allant courir en Belgique. Remplaçant le week-end dernier à Maasmechelen, il espère prendre part à des manches de la Coupe du Monde. “J’ai postulé pour la prochaine (à Beekse Bergen le 13 novembre, NDLR). Si j’y vais, tant mieux. Si ce n'est pas le cas, tant pis". En parallèle, l’habitant de Rânes (Orne) pense également au Championnat de Normandie et à la dernière manche de la Coupe de Normandie, début février, qu’il organise dans son village. 

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