Cyprien Gilles a vaincu ses démons à Troyes. L’an passé, le Normand de 22 ans avait terminé au-delà du Top 20 que ce soit en janvier ou en décembre, aussi bien avec les Espoirs que chez les Élites. Ce dimanche, le désormais « Élite 1ère année » est rentré dans le Top 10 (voir classement). “C’est top ! C’est mon deuxième Top 10 en Coupe de France. Je n’aurais jamais imaginé ça, avant, à Troyes. Je n’ai jamais réussi à faire quelque chose ici. Je n’aimais pas du tout le circuit. Maintenant, je le kiffe. Ils l’ont bien modifié et aménagé“, avoue-t-il au micro de DirectVelo.

Le sociétaire de l’ES Torigni, qui portait pour l'occasion les couleurs du comité de Normandie, avance également une autre explication sur ce changement. “L’an dernier, je n’étais pas en forme. J’ai voulu préparer Troyes pour essayer de rentrer en équipe de France pour les manches de Coupe du Monde de Noël. Je me suis enterré tout seul, j’en avais trop fait à l’entraînement. J’étais super fatigué, je me suis couché tout seul. Désormais, j’en fais beaucoup moins et aujourd’hui, j’avais de bonnes jambes“.

« LE RENDEZ-VOUS DE MA CARRIÈRE »

13e à l’issue du premier des huit tours, Cyprien Gilles a intégré le groupe de tête de six éléments à l’issue de la troisième rotation. Puis, il a rétrogradé en naviguant entre les 11e et 15e places, avant d’aller chercher un Top 10 sur la fin. “Quand je suis rentré devant, je me suis accroché avec Noé Castille en recollant. Je suis tombé. Mon guidon s’est desserré. J’ai perdu du temps jusqu’au poste (de dépannage, NDLR). C’est dommage, j’aurais pu tenir. J’étais capable de beaucoup mieux qu’un Top 10, mais ce n’est pas grave“.

Après son podium à Dijon le 1er novembre (lire ici), il continue de suivre le bon chemin. “J’ai perdu du poids. Je m’entraîne mieux, davantage aux sensations. Avant, je faisais du vélo pour avoir des résultats. Là, c’est pour le plaisir, c’est ce qu’il faut faire“. De bon augure avant le Championnat de France à Bagnoles-de-l’Orne où il sera à domicile. “C’est à la maison, ça motive à fond. Je sais comment je vais le préparer. Si les planètes sont alignées, je peux réaliser quelque chose. C’est peut-être le rendez-vous de ma carrière. Mais je n’ai pas de pression, que je fasse 5 ou 12, ça ne va rien changer à ma vie. Lundi matin à 9h, je serai quand même au boulot“.