Thomas Morichon « libéré d’un poids »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Quatre podiums, dix Top 10 : voilà le bilan de la saison 2022 de Thomas Morichon. Extrêmement régulier, il n’avait pas connu le bonheur de lever les bras malgré une très bonne condition physique tout au long de l'année. Alors, pour 2023, il s’était promis d’en claquer une, enfin, lui qui n’avait pas encore décroché le moindre succès depuis qu’il a rejoint l’AC Bisontine en 2018. C’est désormais chose faite grâce à son succès, ce dimanche, lors de la deuxième manche des Boucles du Haut-Var (voir classement). “Je suis arrivé tardivement au haut-niveau, je n’ai pas connu les rangs Juniors. Mais je vois que j’améliore de petites choses. Je passe un petit palier tous les ans. Cet hiver, j’ai passé un palier supplémentaire. Je suis arrivé ici avec de la confiance, même si j’avais cette pression de n’avoir jamais gagné. Il fallait que je concrétise. Mais je savais que j’étais au niveau sur les données de puissance. La course d’hier (4e, NDLR) m’avait encore plus mis en confiance. Maintenant, c’est fait. Je suis libéré d’un poids et j’espère chercher un maximum d’autres victoires”, relatait-il auprès de DirectVelo quelques instants après son succès.

Cette victoire était loin d’être écrite d’avance pour le Bisontin, malgré son excellente condition en ce tout début de saison. Repoussé dans un deuxième peloton à moins de 30 kilomètres de l’arrivée, il a profité d’une fin de course à rebondissements pour revenir vers l’avant puis griller la politesse à une paire d’Aixois qui semblait pourtant en position idéale pour l’emporter, après le succès d’Alexander Konijn la veille.  “On est rentré au pied de la dernière bosse et j’ai mis tout ce qu’il me restait. J’ai réussi à faire le jump sur les trois coureurs qui étaient devant dans le final. L’AVC Aix a un très gros collectif, ils sont costauds, je savais qu’il fallait se méfier d’eux, qu’ils allaient vite”, ajoute le coureur de 24 ans en évoquant Alexander Konijn, donc, et Oscar Nilsson-Julien. “Je pense qu’ils ont fait une erreur. L’un des deux gars d’Aix a fait une cassure aux 400 mètres pendant que l’autre partait, mais j’ai réussi à vite reprendre la roue. Il m’a amené sur un plateau jusqu’aux 150 mètres”.

DEUX STAGES PERSO POUR ÊTRE IMMÉDIATEMENT DANS L’ALLURE


Gêné par des crampes dans le final samedi, Thomas Morichon n’a, cette fois-ci, pas été lâché par son physique dans le moment le plus important de l’épreuve. “J’ai fait attention à bien m’alimenter et à bien boire toute la course pour ne pas me retrouver dans la même situation qu’hier. Je n’avais jamais gagné à ce niveau-là, je la voulais vraiment, je l’attendais”, insiste celui qui se libère enfin d’un poids important. Ce qui pourrait d’ailleurs changer pas mal de choses pour les semaines et les mois à venir. “J’espère faire une belle saison sur la lancée de ce premier week-end”.

Une chose est sûre, le cap passé durant la trêve hivernale se fait déjà ressentir en compétition. “J’ai fait un bon hiver, je suis très content de voir que ça porte ses fruits. Je suis parti en stage plusieurs fois, une bonne partie de décembre puis en janvier. D’abord dans le sud de la France en décembre, et en Espagne en janvier, avec ma petite amie. Je m’applique sur tous les détails. J’ai bien fait les choses. Sur les données de puissance, je savais que j’étais en forme. Il ne restait plus qu’à concrétiser”. Voilà qui est fait.

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