Aux Boucles du Haut-Var, un chrono par défaut

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

Mercredi, la cinquième des six manches des Boucles du Haut-Var se disputait contre-la-montre, et par équipe. Ce format n’avait plus été proposé sur l’épreuve depuis cinq ans. Et il ne s’agit pas nécessairement d’une volonté de l’organisation ou des équipes, de l’aveu de l’homme à la tête de l’épreuve, José Bertolino. “Les équipes ne demandent pas forcément. Mais quand on a trouvé Varages en ville départ, j’ai découvert une situation très compliquée pour un départ d’étape en ligne. La préfecture nous a imposé de ne pas partir du village mais de l’extérieur de celui-ci, et à 10h. Pour l’arrivée à Rians, là aussi, c’était difficile à mettre en place. Je rêvais d’une arrivée au cœur de la commune, devant la salle des fêtes - où a eu lieu le podium protocolaire -. Mais vu la position des rond-points etc, au niveau de la sécurité, une arrivée en peloton me faisait peur”, explique, pour DirectVelo, l’organisateur de la compétition provençale.

Il a donc imaginé ce contre-la-montre pour rejoindre les deux communes sans trop de complications et sans prendre de risques au niveau sécuritaire. “Le parcours ne présentait pas de dangers particuliers, au niveau de la visibilité par exemple. Ça faisait 17 bornes entre les deux villes, c’était pas mal, et ça évitait la traversée des deux communes”, se félicite celui qui concède que les équipes ne sont pas nécessairement toutes demandeuses d’un exercice comme celui-ci. “J’avais sondé les équipes sur ce qu’elles pensaient de la présence d’un chrono par équipes. Pour l’anecdote, du côté de l’équipe qui l’a finalement emporté - et qui a mis deux équipes -, on m’avait simplement répondu « inutile », sourit José Bertolino, en évoquant l'AVC Aix-en-Provence.

Autre sujet de réflexion sur ce chrono par équipes, l’utilisation de vélos traditionnels et non de machines de chrono, ni de casques profilés ou de roues lenticulaires. “C’est sur la demande des équipes. C’est compliqué d’emmener énormément de matériel. Ici, c’est une course de préparation, il ne faut pas se prendre la tête. On ne se prend pas pour ce que l’on n’est pas. Je ne vais pas faire croire que si tu gagnes aux Boucles du Haut-Var, tu passes pro derrière. On est là pour faire borner les coureurs en début de saison, pas pour mettre des contraintes aux staffs”. Plus généralement, il lui a en revanche été demandé de “légèrement durcir les parcours” car les coureurs “arrivent déjà très en forme. Quand on voit la vitesse à laquelle ça roule…”. Une chose est sûre : les parcours proposés et les conditions météorologiques - dignes d'un milieu de printemps - semblaient idéales pour préparer la première manche de Coupe de France de ce samedi, non loin de là, à Aix-en-Provence.

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