L’équipe Philippe Wagner Cycling sera dans le peloton professionnel en 2023. “C’est sûr à 100%”, indique Philippe Wagner à DirectVelo. Mais pour franchir le pas, le chef d’entreprise haut-saônois a dû revoir ses plans. “J’avais vraiment envie de créer quelque chose sur le territoire, assure-t-il. On a fait un service course, on organise des stages sur place, on a 14 coureurs ici… Je voulais faire venir avec moi les collectivités ou des entreprises locales, notamment dans l'agroalimentaire mais ça ne matche pas. Il faut du temps pour faire adhérer les gens”. Et Philippe Wagner a choisi de ne plus attendre. “Mon vrai projet, c’est d’être chez les professionnels. J’ai une stratégie différente des autres équipes qui n’était pas faite pour nuire aux autres N1. Et aujourd’hui, j'ai trouvé une structure pour grandir”.

« CARRÉ COMME SI C'ÉTAIT EN FRANCE »

Alors que plusieurs équipes de l’Hexagone ont tenté selon nos informations de séduire Philippe Wagner, c’est finalement vers la Belgique qu’il s’est tourné pour passer le cap. Même si des détails restent à régler, Philippe Wagner va en effet s’associer à une équipe belge déjà existante et dont il ne peut pas encore dévoiler l’identité. “Philippe Wagner sera en premier dans le naming. On va garder des maillots assez proches, qui resteront dans l’esprit”.

Pour une équipe, il est moins contraignant d'évoluer en Continentale avec une licence belge plutôt que française puisqu’il n’est pas obligatoire d’offrir un contrat de travail à tous les coureurs de l’autre côté de la frontière. En Belgique, il existe trois niveaux pour les Continentales et pour une CP1, il faut simplement six contrats pros minimum. “Mais ça sera carré comme si c’était en France. Je suis quelqu’un de carré et structuré. J’ai reçu un message ce matin sur WhatsApp. Une personne m’a dit qu’elle pensait que j’étais un illuminé quand j’ai repris le club André Bazin, mais elle me dit que finalement je suis un visionnaire. Ça résume assez bien la situation”, sourit Philippe Wagner.

ONZE COUREURS DANS L’EFFECTIF

Onze coureurs composeront l’effectif de la Conti belgo-française. Il faudra avoir plus de Belges que de Français. Autant dire qu’il va falloir batailler pour les coureurs actuels de Philippe Wagner Cycling pour franchir le Rubicon. “Les galons se gagnent… J’en parlais avec notre directeur sportif Julien Noël. Il faut des coureurs très forts mais aussi opportunistes en course, dans le bon sens du terme”. Le calendrier sera à 50% belge et à 50% français. Les organisateurs belges de Classe 1 sont obligés d'inviter les CP1. Une grande partie du staff de l’actuelle N1 devrait être de l’aventure.

Malgré ce passage de l’autre côté de la frontière, il veut garder son identité et ses valeurs. “Ce qu’on fait au club actuellement, ça se rapproche de ce qu’on a fait dans l'entreprise. On est tous ensemble sur le projet, et ça marche bien pour l’équipe après moins d’un an et demi d’existence”, apprécie-t-il alors que sa formation est actuellement 5e du Challenge BBB-DirectVelo.