On l'avait laissé sur deux victoires consécutives au mois de mai (lire ici). Mais Swann Guefveneu ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin. Après l’Oise U19 et Arguenon-Vallée Verte, il a poursuivi son impressionnante série en remportant ensuite la Gedimat et le Grand Prix de Montamisé, le tout sur une période de temps d'un mois. "J'ai gagné quatre fois de suite ! Enfin, sur quatre Fédérales de suite. Il y a juste eu la Classique des Alpes entre-temps (rires). Je me débrouille bien, c'est nickel. Ce qui me fait le plus plaisir, c'est que je vois déjà le chemin parcouru en un an", se réjouissait-il la semaine passée auprès de DirectVelo, en marge du stage de l'équipe de France en Lozère. "L'année dernière, quand j'étais arrivé sur mes premières Fédérales, je m'étais dit que c'était vraiment costaud, très dur. Et là, j'arrive à en gagner plusieurs. Tout est parfait !".

DEUX VICTOIRES AVEC… LE TEAM INCA

Avec quatre Fédérales à son tableau de chasse, le résident de Neuville-en-Hez (Oise) pourrait être tenté de revoir ses ambitions constamment à la hausse. Mais il veut y aller étape par étape. "Ça ne change rien, je continue de courir pour gagner mais d'abord et surtout pour prendre du plaisir sur le vélo. Forcément, gagner, c'est mieux, mais il faut rester tranquille", assure celui qui vise notamment un gros résultat sur le prochain Championnat de France.

Venu au vélo dès ses 5-6 ans, Swann Guefveneu a récemment connu une expérience internationale au sein du Team INCA. Licencié au CC Nogent-sur-Oise en J1 et à l'Olympique Grande-Synthe cette année, il avait porté candidature - dès 2022 - auprès de la structure basée dans le Cantal. "Ils m'avaient proposé de venir pour toute la saison mais c'était risqué. Ils ne courent qu'à partir du mois de mai, ça faisait une petite saison… S'il m'arrivait le moindre truc pendant l'été, je pouvais me retrouver à faire une saison blanche ou presque. Je ne voulais pas faire n'importe quoi". Ils sont tout de même restés en contact et finalement, le Picard s'est retrouvé à porter le maillot de l'équipe de Jean-Jacques Goullieux il y a un mois de cela, lors de ses deux succès dans la Vienne. "Initialement, je me suis inscrit en individuel et ils m'ont dit qu'ils venaient aussi, alors on a fait une entente".

DES QUALITÉS D'EXPLOSIVITÉ

Swann Guefveneu est ravi de cette expérience, qu'il compte bien répéter avant la fin de la saison.  "Il n'y pas que des Colombiens, ils ont aussi des Scandinaves et des Britanniques maintenant. Je me suis dit pourquoi pas. Je trouve sympa de découvrir d'autres cultures et en plus, ils ont un beau programme de courses. Je suis content de ce compromis. Je suis bien chez OGS mais c'est cool d'avoir connu ça. Tout s'est bien passé, il y a tout de suite eu un bon feeling alors que jusque-là, on ne se connaissait que par téléphone", explique celui qui vient d'obtenir son Bac avec mention européenne et qui se lancera dans un BTS aménagements paysagers à la rentrée prochaine. "Je vais sûrement refaire des courses avec eux, notamment la Ronde des Vallées".

Petit gabarit, coureur explosif, Swann Guefveneu se régale sur les efforts au lactique. "J'aime bien les parcours punchy avec de petits monts en pavés, des petits coups de cul très raides, le goût du sang, ça me plaît (rires)". Inversément, il sait qu'il doit travailler dans les cols. "Dans les Hauts-de-France, il n'y en a pas. Appuyer à 300 watts sur le plat ou dans les bosses, ça n'a rien à voir. J'ai souffert sur la Classique des Alpes". Dès ce mercredi, il va également devoir se faire violence sur les routes du Valromey. "Mais c'est de l'expérience, ça va se faire avec les années".