Baptiste Troja : « Que du positif »

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Crédit photo Quentin Joly / Tour de l'Avenir

Échappé déjà la veille en compagnie de Yoan Morin, Baptiste Troja a repris la poudre d’escampette ce mardi lors de la deuxième étape du Tour de l’Avenir qui passait sur ses routes d’entraînement lorsqu’il était au lycée à Nantua (Ain). L’athlète de 21 ans n’a été repris qu’à environ dix kilomètres de l’arrivée au Plateau d’Hauteville. Le pensionnaire du comité Auvergne-Rhône-Alpes, licencié au VC Villefranche Beaujolais, revient pour DirectVelo sur ses deux fugues.

DirectVelo : Tu as fait deux échappées en deux jours !
Baptiste Troja : J’étais là pour me faire plaisir et c’est réussi, pour l’instant, malgré un manque de réussite. Hier, l’échappée est allée au bout mais, avec Yoan Morin, on a commis plein d’erreurs qui nous ont empêchées d’accompagner ceux qui se sont joué la gagne. Aujourd’hui, je pensais pouvoir aller au bout parce que je me sentais bien dans la dernière ascension mais les deux coureurs avec qui j’étais m’ont demandé de ralentir dans la montée. Ensuite, on n’était pas assez nombreux sur le plateau pour tenir tête au peloton. Avec toute l’énergie laissée de côté aujourd’hui, on était trop à la limite pour résister.

« JE NE M’ATTENDAIS PAS À ÊTRE À UN TEL NIVEAU »

Malgré les efforts de la veille, tu as été un des plus vaillants du groupe de tête aujourd'hui !
Je ne pensais pas réussir à prendre l’échappée et même à basculer en tête au sommet des premiers Grands Prix de la Montagne. Je pensais être le premier à exploser mais finalement, j’étais parmi les trois derniers rescapés de l’échappée. Je me sentais bien, j’ai réussi à bien me bagarrer et à me faire plaisir. J’ai été loin d’être ridicule et j’ai bataillé avec les coureurs des grosses nations. Je n’en tire que du positif, je ne m’attendais pas à être à un tel niveau, ça montre que je suis présent physiquement.

Pour revenir à la première étape, quelles sont les erreurs que tu estimes avoir commises ?
Avec Yoan Morin, nous sommes ressortis alors que l’échappée avait déjà deux minutes d’avance. On a mis 45 minutes à rentrer. Ensuite, on n’a même pas pensé à se reposer. On a directement passé nos relais et on en a fait autant que les autres. C’est ce qui nous manque à la fin pour basculer avec les meilleurs du groupe. On a explosé à 400 mètres du sommet de l’avant-dernier et du plus dur Grand Prix de la Montagne (Col des Croix, NDLR). Ce n’est pas grave, c’est de l’apprentissage, ce n’est que ma deuxième année de vélo en Élite.

« MON TOUR DE L’AVENIR EST DÉJÀ MEILLEUR QUE CELUI DE L’ANNÉE PASSÉE »

Quel bilan tires-tu de ces deux journées ?
Avec deux échappées, mon Tour de l’Avenir est déjà meilleur en deux jours que celui de l’année passée. C’est quand même frustrant de ne pas aller au bout, aujourd’hui comme hier, d’autant plus que l’échappée, lundi, avait tenu jusqu’au bout. Aujourd’hui, j’y ai vraiment cru. Au pied de l'avant-dernier Grand Prix de la Montagne (Montée de Breignes, NDLR), on n’avait qu’une ou deux minutes d’avance mais l’écart ne se réduisait pas, mais on n’était pas assez organisé pour aller au bout.

Comment imagines-tu la suite dans les Alpes ?
J’espère finir le Tour de l’Avenir, c’est tout. Je ne suis pas un grimpeur, c’est pour ça que j’avais coché les deux premières étapes. Je suis plus un puncheur. Maintenant, on va essayer de survivre et voir comment les jambes répondront.


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