Marion Bunel et Isabella Holmgren vont devoir se mettre d'accord

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo

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Avant d'entamer la dernière bataille du Tour de l'Avenir, sur les pentes du Finestre, la hiérarchie semble assez claire dans le classement des féminines. Après l'abandon de Lore De Schepper, malade avant de prendre le départ des Karellis, elles sont deux à vraiment se tirer la bourre, là où toutes les autres concurrentes pointent quasiment à deux minutes (voir classement). La première, c'est bien sûr Marion Bunel, maillot jaune après son succès de la veille et leader tranquille ce vendredi en direction de l'Italie. "C’est très bien pour moi et pour l’équipe. On ne pouvait pas espérer mieux. L’objectif était de ne pas perdre le maillot. C’était une étape de transition et on a une victoire donc c’est incroyable", se réjouit-elle au micro de DirectVelo en évoquant sa coéquipière Eglantine Rayer, vainqueure au terme d'un numéro solitaire (lire ici).

Face à elle, Isabella Holmgren, 2e du prologue et de l'étape des Karellis, et à seulement 16 secondes de la Normande. "C’était une belle journée, plus longue qu’hier et avec un final différent. Je suis restée en sécurité dans le peloton pour garder ma place au classement général", souriait-elle malgré une étape où elle n'a pas pu menacer l'équipe de France. Car les protégées d'Emilian Broë ne se sont jamais vraiment fait peur, malgré un très mauvais début avec l'abandon sur chute d'Océane Mahé. "On n’a pas paniqué, c’est clair que la journée commençait mal. Ça a refroidi un peu tout le monde". Mais Eglantine Rayer a redonné le sourire aux Bleues, qui ont donc passé une journée au chaud. "Avec Julie (Bego) et Ema (Comte), il fallait passer la journée sans trop faire d’efforts pour demain. Il y avait des occasions à saisir et Eglantine (Rayer) a parfaitement réussi à le faire".

« C'ÉTAIT TROP LOIN POUR TENTER QUELQUE CHOSE »

Finalement, toutes les grimpeuses ont passé une journée tranquille, avec des petits coups d'accélérateur qui n'ont fait peur à personne. "Je m’attendais à ce que ça roule fort, mais ça a roulé tranquillement". Bien que le Canada ait tenté de mettre à contribution des équipières, comme Mara Roldan au Mont-Cenis. "On a roulé un peu dans le Mont-Cenis pour stabiliser l’écart en vue du classement général. On a fait un bon travail d’équipe, et mes coéquipières m’ont bien aidée. Je suis chanceuse de les avoir", remercie Isabella Holmgren. Mais l'équipe de France n'a toujours pas tremblé. "Il y a eu des tentatives des autres équipes mais Titia (Ryo) a fait un gros boulot", répond Marion Bunel. Et encore une fois, tout le monde s'est calmé. "C’était un peu long après la dernière montée, donc c’était trop loin pour tenter quelque chose", regrette la Canadienne.

Dans la descente, Marion Bunel est restée en milieu de paquet. "La descente était rapide". Puis sur la partie plate, la sociétaire de St-Michel-Mavic-Auber 93 n'avait qu'à se protéger du fort vent de face qui soufflait. "Je crois que j’ai connu des entraînements plus durs. Je ne pense pas avoir besoin de tourner les jambes sur les rouleaux parce que dans les 25 derniers kilomètres, on tournait déjà bien les jambes. On était bien au chaud dans le peloton". Finalement, c'est statu quo entre les deux adversaires, qui s'expliqueront sur les pentes du Finestre. À moins qu'une autre concurrente ne tente un coup. "Il y a Marion (Bunel) mais il y aussi tellement de filles qui sont super fortes et on ne sait pas ce qui peut arriver dans un grand col comme ça", annonce l'habituelle représentante de Lidl-Trek. Marion Bunel, Isabella Holmgren ou une autre, le Finestre ne donnera aucune chance à un coup de mou. 

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