Primoz Roglic : « Si j’ai les mêmes jambes… »

Crédit photo Nicolas Mabyle / DirectVelo

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Il est arrivé devant la presse écrite, au fond de la zone mixte, en soufflant un coup, mais plus pour la boutade que par réel dépit. Après avoir déjà été sollicité par de nombreuses télés et radios, le Slovène a accepté de revenir une énième et ultime fois sur son Mondial chrono raté. “Ce n’est pas un secret : toutes les courses que je dispute, c’est avec l’envie de les gagner. Je suis déçu, bien sûr. Mais d’un autre côté, il faut l’accepter”, concède-t-il après avoir fini hors du Top 10, à plus de deux minutes de Remco Evenepoel (voir classement). “Ce n’était sans doute pas pour moi, ce n’était pas le parcours idéal, même si je ne veux pas me chercher la moindre excuse. J’ai tout donné du début à la fin mais j’ai beaucoup souffert. J’ai eu du mal à en remettre au fil des kilomètres comme il aurait fallu le faire”.

Vice-Champion du Monde de la discipline en 2017 derrière Tom Dumoulin, Champion Olympique du chrono à Tokyo, Primoz Roglic devra encore patienter pour tenter de décrocher le maillot arc-en-ciel, l’une des seules grosses victoires qui manque encore à son immense palmarès, avec bien sûr le Tour de France. “Les deux semaines depuis la fin de la Vuelta sont passées très vite. Tu souffles une semaine et tu n’as déjà plus qu’une semaine pour te préparer. Et boom, c’était déjà là. C’est dur mais il fallait faire avec”, précise-t-il au micro de DirectVelo lorsqu’il lui est demandé s’il a eu le temps de préparation nécessaire après son quatrième sacre sur le Tour d’Espagne. “J’ai fait ce chrono avant tout pour garder le rythme pour les toutes dernières courses de la saison. J’ai besoin de continuer sur la lancée car si je reste à la maison, je risque de ne pas réussir à me remettre dedans ensuite pour les derniers week-ends. C’était l’occasion de rester bien concentré et appliqué”.

Lors de la course en ligne de dimanche prochain, l’un des rendez-vous les plus attendus de l’année, espère-t-il jouer sa carte et tirer les marrons du feu lors d’un éventuel joli coup tactique, alors que son compatriote et coéquipier d’un jour, Tadej Pogacar, est considéré comme le favori N°1 ? “Si j’ai les mêmes jambes qu’aujourd’hui, ça ne va pas le faire. Mais il reste une semaine. Il faudra voir comment la forme va évoluer. Ce serait sympa, on a une sacrée équipe sur le papier mais il faudra convertir sur le terrain”.

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