Seynod, Cognin, Pontcharra… Comme il en a l’habitude, Nans Peters enchaîne les cyclo-cross régionaux en cette période. “Je prends les cyclo-cross pour m’aider à passer les paliers un peu plus rapidement en faisant de gros efforts qui servent toujours”, indique-t-il à DirectVelo. La condition physique de l’Isérois est moins bonne que l’an dernier à pareille époque. “J’ai coupé assez tôt, fin septembre, parce que j’ai dû me faire opérer pour me faire enlever les amygdales. J’ai repris l’entraînement relativement tôt, fin octobre. Par contre, j’ai vraiment perdu en condition car j’ai dû m’arrêter longtemps, j’ai eu des complications à la suite de cette opération”.

« DUR DE DIRE NON »

Le coureur de Decathlon AG2R La Mondiale est “mitigé” sur son exercice 2024. “Je n’ai pas obtenu de victoire, je cours toujours après, j’en ai eu très peu au cours de ma carrière, elles sont bonnes à prendre”. Sa première partie de saison avait été bonne, avec plusieurs Top 20 (voir sa fiche DirectVelo). De quoi lui ouvrir les portes du Tour de France, ce qui n’était pas prévu dans les plans initiaux. “Je devais aller sur la Vuelta, rappelle-t-il. J’avais annoncé dès le début de l’année que je visais une troisième victoire d’étape sur chacun de trois Grands Tours, c’est pour ça que je me concentrais sur la Vuelta”.

Sa bonne forme et les pépins physiques de Clément Berthet lui ont finalement ouvert les portes de la Grande Boucle. “Quand on m’a demandé si je pouvais aller sur le Tour j’ai dit : « c’est quand même le Tour, je connais sa beauté et sa grandeur. C’est là-bas que j’ai gagné (à Loudenvielle en 2020, NDLR) et c’est grâce à ça que je me suis fait un beau palmarès ». C’est dur de dire non mais parfois, c’est plus judicieux”. Son Tour de France a en effet été plutôt compliqué. “J’y suis allé sans faire un stage en altitude, j’ai donc un peu subi. Je ne suis pas sorti super frais du Tour. Ma fin de saison n’a pas été terrible”.

« J’ESSAIE TOUJOURS D'ÊTRE DEVANT »

À 30 ans, il est désormais l’un des coureurs les plus expérimentés de la formation savoyarde. “Je commence à avoir pas mal d’expérience, je suis aussi là pour guider les plus jeunes, dans le rôle de capitaine de route et celui d’un équipier passe-partout qui peut être présent sur tous les terrains toute l’année”. Il confie d’ailleurs de plus en plus se diriger “dans un rôle de solide équipier”.

Jouer sa carte personnelle devient de plus en plus rare pour un coureur de son profil dans le cyclisme actuel. “Les échappées aujourd’hui sont de plus en plus dures à prendre et vont de moins en moins loin, il en résulte que j’en fais moins”. Nans Peters, qui devrait lancer sa saison 2025 mi-février sur le calendrier français, reste tout de même ambitieux pour compléter son palmarès. “J’essaie toujours d’être devant, c’est là que je me fais le plus plaisir, en tentant d’être le plus fort de l’échappée pour aller le plus loin possible”.