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Yannick Martinez (La Pomme Marseille), qui revient de trois semaines en Chine, se livre sur une première saison professionnelle faite de hauts et de bas.

« Le récent séjour en Chine s’est plutôt bien déroulé. Sur le coup, je n’étais pas super motivé pour aller courir aussi loin, si tard dans la saison. Surtout quand on voit les copains qui sont en coupure. Mentalement, c’est compliqué. Mais finalement c’était assez sympa, et puis il faisait chaud là-bas. Aller sur ce genre de courses, ça permet également de marquer des points UCI, ce qui n’est franchement pas négligeable ces temps-ci. C’est aussi, il faut bien le dire, intéressant sur le plan financier. Deux semaines de compétitions en Chine, cela offre une sorte de treizième mois. Finir la saison si tard est assez particulier mais ça ne me gène pas outre-mesure. De toute façon, je ne comptais pas couper longtemps, même si je n’avais pas été en Chine.
 
A l’attaque tous les jours

Le niveau de ces épreuves a été une réelle surprise pour moi. Les parcours étaient très particuliers. Il n’y avait quasiment aucune difficulté sur les différents tracés, les étapes étaient toutes plates. En plus, on ne roulait presque que sur des autoroutes. Bref, les sprints massifs étaient quasi-inévitables tous les jours. Personnellement, je reste sur un sentiment mitigé. Je pense notamment à la 6e étape du Tour de Taihu Lake. J’ai attaqué le sprint très mal placé. 4e c’est correct, mais il y avait moyen de faire mieux. J’étais vraiment très déçu après l’étape. A l’inverse, je suis plutôt satisfait de mon classement général (8e) et de mon comportement sur l’ensemble des deux épreuves chinoises. J’ai vraiment été offensif, j’ai attaqué tous les jours ou presque.

Plus aucune motivation

Ces performances en Chine reflètent bien ma seconde partie de saison, marquée par plusieurs Top 10. J’ai commencé à bien marcher dès fin juillet, à la Polynormande notamment. J’ai enchaîné avec d’autres places d’honneur sur le Tour du Doubs ou Paris-Bourges. Là aussi, c’est encourageant pour la suite. Tout n’a quand même pas été rose cette saison, surtout en début d’année. J’avais bien débuté sur l’Etoile de Bessèges mais j’ai rapidement été embêté physiquement. Je suis tombé malade plusieurs fois et cela a complètement gâché ma première partie de saison. Je n’étais pas du tout à mon niveau habituel. Pire, j’ai commencé à prendre du poids. Et puis je ne me sentais pas très bien dans la ville de Marseille. Cela n’allait vraiment pas. Je n’avais plus aucune motivation. Il fallait vite réagir.

Prouver que j’ai ma place

Le fait d’être retourné chez moi à Nevers en cours d’année a été un vrai déclic. Tout allait beaucoup mieux à partir de là. J’ai pu retrouver ma famille et mes routes d’entraînement. Bref, reprendre mes petites habitudes. Un vrai bonheur. Cela m’a permis de retrouver l’envie de bien faire sur le vélo. Avec cet esprit de gagneur retrouvé, celui qui m’avait permis de réaliser une très belle saison 2011, j’espère désormais avoir l’occasion de faire une saison complète en 2013. Il sera très important de bien débuter l’année. D’autant plus que cette fois-ci, ce sera ma seconde et dernière année de contrat. Là aussi, ça devrait être une source de motivation supplémentaire car je vais être obligé de prouver aux dirigeants que j’ai ma place dans leur effectif. Inconsciemment, je ne faisais peut-être pas toujours le maximum cette année, sachant que j’avais un contrat également pour l’année 2013. Cette fois, il va falloir aller au charbon dès la fin de l’hiver. C’est pour cela que je profite actuellement d’une toute petite coupure de dix jours, avant de reprendre très vite l’entraînement. Avec l’espoir de jouer la gagne le plus tôt possible. »

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com