Mathieu Burgaudeau : « S'en donner les moyens »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Quel est le point commun entre Sylvain Chavanel, Fabrice Salanson, Sébastien Joly, Thomas Boudat et Bryan Coquard ? Ils sont passés professionnels chez Jean-René Bernaudeau après seulement deux années Espoirs dans les pattes. Mathieu Burgaudeau a le profil pour les imiter. "Il n'y a rien de fixé, assure-t-il. Après, il y aura peut-être moyen en fin de saison. Ils étaient contents de moi cet automne. Mais pour passer pro, on sait ce qu'il faut faire... Marcher !".

NE PAS SE DONNER DE LIMITE

Prudent, le coureur du Vendée U a marché fort pour sa première année chez les Espoirs. Le vainqueur de Manche-Atlantique et du Tour du Lot-et-Garonne (Coupe de France DN1) a écrasé le Challenge BBB-DirectVelo des 19 ans (voir ici). Chose plutôt rare, Direct Energie lui a ouvert les portes d'un stage dès sa première année au Vendée U. Au moment d'évoquer une dernière fois 2017, il confie : "Je retiendrai qu'il ne faut pas se donner de limite. Si on fait le boulot l'hiver et pendant la saison, la marche n'est pas si importante à franchir entre les Juniors et les Espoirs. Il suffit d'y croire et s'en donner les moyens".

Tout paraît facile mais Mathieu Burgaudeau n'est pas une machine. Il dit avoir bien profité de l'intersaison. "Je n'ai pas fait de sport pendant un mois afin de tout remettre à zéro, profiter des amis, faire autre chose, rapporte-t-il à DirectVelo. J'ai repris le sport fin novembre et le vélo en décembre. C'est un peu tard mais je sais que ça revient vite. Et puis j'en avais besoin. J'ai couru de février à mi-octobre, jusqu'au Chrono des Nations". 

LES PREMIERS GROS OBJECTIFS EN AVRIL

Si son début de saison fracassant a plutôt été une surprise, le garçon se sait désormais attendu. Pas vraiment un problème pour lui. "J'ai appris à courir avec la pancarte. Ce n'est pas très gênant. Et en 2018, on va plus courir à l'étranger. J'aurai d'autres adversaires, des coureurs qui ne vont pas forcément me connaître. Il faut de toute façon faire avec la « pancarte ». Et c'est plutôt bon signe de l'avoir". 

Mathieu Burgaudeau espère "être en forme assez vite". Il entend monter en puissance au fil des semaines pour arriver au top en avril. Il a coché trois courses à cette période : le Triptyque des Monts-et-Châteaux, le Circuit des Ardennes et Liège-Bastogne-Liège Espoirs, qu'il découvrira. "J'aimerai être en forme à ce moment-là", insiste le coureur âgé de 19 ans qui pense aussi au mois de juin.

Sans oublier... Manche-Atlantique. "Elle est pour moi celle-là, tu n'y touches pas", rétorque-t-il, avec un sourire à son coéquipier en Equipe de France, Nicolas Malle (Sojasun espoir-ACNC), au moment où celui-ci vient lui glisser le nom de classique bretonne pendant le stage à la neige. Et les Bleus ? "Il y a des belles courses... Pourquoi pas faire les Classes 1 du début de saison (Ardèche/Drôme), ou une ou deux classiques".

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