Shara Gillow est prête pour le Championnat du Monde. Dans quelques jours, l’Australienne de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope représentera une nouvelle fois son pays sur un tracé qui devrait lui plaire, dans les montagnes autrichiennes d’Innsbruck. “Je n’ai pas encore eu l’occasion de reconnaître le parcours personnellement mais j’ai déjà pris le temps de regarder des vidéos et j’en ai aussi parlé avec pas mal de monde dans mon entourage. Ca a vraiment l’air très difficile, avec des montées très sérieuses. Mais bon, c’est ce que j’aime !”, se réjouit la grimpeuse auprès de DirectVelo.

A 30 ans, elle s’apprête à disputer son huitième Mondial. “Je me souviens encore très bien de ma première participation à un Mondial et pour cause, c’était chez moi, en Australie, en 2010. Depuis, je prends toujours le même plaisir à représenter mon pays sur cette épreuve. C’est toujours un objectif majeur d’une saison, forcément. Je mesure la chance que j’ai car il y a très peu de filles qui ont la chance de pouvoir représenter l’Australie face à toutes les meilleures athlètes du Monde. C’est vraiment très spécial pour moi, et un honneur”. Pour cette édition 2018, la lauréate du Challenge Bkool-DirectVelo 2017 sera particulièrement ambitieuse avec l’ensemble de ses compatriotes. “Nous aurons une équipe forte. Ce sera une très belle opportunité pour nous. Je pense sincèrement qu’une Australienne peut être Championne du Monde cette année. On a la force pour ça. Amanda Spratt et Lucy Kennedy seront deux très belles cartes et j’espère bien jouer un vrai rôle aussi, ce qui fait trois possibilités. Amanda sera sûrement la leader numéro un, mais nous aurons aussi notre mot à dire”.

« IL A FALLU S’HABITUER »

En guise d’ultime préparation, la médaillée de bronze du dernier Championnat d’Australie contre-la-montre s’est rendue sur le Tour d’Ardèche, où elle a tenté au maximum de faire la course. “C’était clairement une très bonne préparation pour les prochains Championnats du Monde. Il y a vraiment des étapes super sympa et de quoi faire ! Sur certaines journées, ça flinguait dès le Kilomètre 0 et ça n’arrêtait plus jusqu’à l’arrivée, mais c’est vraiment cool”.

Pour sa deuxième année dans la seule structure UCI française, Shara Gillow se dit toujours aussi satisfaite, elle qui a notamment brillé au mois d’avril. “J’ai été régulière sur les Classiques ardennaises avec cette 6e place à la Flèche Wallonne et un autre bon résultat sur Liège-Bastogne-Liège (9e). Pour être honnête, j’espérais encore mieux malgré tout. A l’intersaison, il a fallu s’habituer aux différents changements au sein de l’équipe, notamment avec le staff qui a bougé”, explique-t-elle. “Mais j’ai laissé tout ça derrière moi et j’ai vite réussi à prendre de nouvelles habitudes et à prendre un maximum de plaisir sur les courses”. Comme l’an passé, elle se dit satisfaite de l’environnement dans lequel elle travaille au quotidien. “On a encore une fois une superbe équipe et un très bon staff et je crois qu’il y a tout ici pour réussir. Je suis très heureuse ici et je sens le groupe prêt à me soutenir à 100% sur chaque course, ce qui rend les choses tellements plus faciles !”.