Véritable casse-tête pour les organisateurs du Mont Ventoux Dénivelé Challenge. Après le succès de Jesus Herrada (Cofidis) pour la toute première édition de l’épreuve vauclusienne en juin dernier, Nicolas Garcera et l’ensemble de l’équipe d’organisation souhaitent innover en 2020. Problème : des travaux d’importance sont prévus au sommet du « Mont Chauve » dans les mois à venir, le site devenant officiellement Parc naturel.

« IL FAUT RESPECTER L’HISTOIRE »

Parmi les travaux prévus, la création de nouveaux parkings sur le sommet du Ventoux, afin de stationner et circuler plus facilement. La petite route parallèle aux derniers hectomètres d’ascension par Malaucène va être élargie à deux voies. Tout le haut-parvis devrait également être réaménagé. “Tout cela est très bien pour le Ventoux et pour la région. Ces travaux vont permettre de valoriser encore plus ce beau patrimoine”, se réjouit Nicolas Garcera, qui s’inquiète en revanche à plus court terme pour la bonne tenue de son épreuve. “Nous devrions en savoir plus fin janvier mais pour l’heure, nous ne savons pas où en seront les travaux au moment de l’épreuve et si nous pourrons aller jusqu’au sommet. Rien n’est prévu pour stopper les travaux le jour de la course, et le fait que l’épreuve ait lieu en semaine n’arrange rien”.

Par conséquence, les organisateurs se voient dans l’obligation d’imaginer différents scénarios. Dans l’idéal, il est prévu pour cette deuxième édition une double ascension du Mont Ventoux. Une première fois par Malaucène, puis une arrivée côté Bédoin, comme en 2019. “Malaucène, c’est aussi très dur, mais nous tenons absolument à faire l’arrivée côté Bédoin. C’est l’ascension qui a fait la légende du Mont Ventoux et il faut respecter l’histoire”, explique l’organisateur auprès de DirectVelo. Avant de préciser qu’il n’y aura, “à coup sûr, pas une double ascension par Bédoin”.

LE COL DES TEMPÊTES EN PLAN B

Voilà donc pour le “Plan A”, qui permettrait d’effectuer une boucle autour du Mont Ventoux entre les deux ascensions. Si les travaux posent problème, deux autres scénarios sont alors envisagés. “Il faudra forcément renoncer à une double ascension mais aussi à une arrivée au sommet à proprement parler”. Le Plan B consisterait ainsi à une seule ascension par Bédoin, avec une arrivée au niveau du Col des Tempêtes, soit environ 500 mètres avant le véritable sommet. Enfin, un Plan C emmenerait à une ascension bien plus réduite, jusqu’au Chalet Reynard, qui a déjà servi d’arrivée pour des étapes de Paris-Nice, du Critérium du Dauphiné ou du Tour de France. Pour rappel, la 3e étape du prochain Tour de la Provence se terminera également au Chalet Reynard (lire ici).

En attendant le verdict, Nicolas Garcera a donc encore différents parcours en tête, et de nombreuses interrogations. “On va s’adapter, mais j’espère que l’on pourra mettre en place cette double ascension car ce serait un joli spectacle”, conclut-il.