Thomas Gachignard : « Je sens que je suis en train de monter »

Crédit photo Pascal Gentié

Crédit photo Pascal Gentié

On a l’habitude de le voir performant dans les sous-bois, mais cette année, Thomas Gachignard a passé un mini-cap. Notamment après avoir participé à la Ronde de l’Isard, la semaine passée. "C’était une découverte, pour ma première vraie année sur route. C’était aussi ma première fois dans les cols en course, relève le sociétaire de l’Océane Top 16. Le résultat n’était pas le principal, c’était surtout pour voir ce qu’était le haut niveau". Au final, l’Espoir 2 s’en tire avec une place d’honneur. 23e du général et de la dernière étape, le bilan est satisfaisant. "Ça n’est pas trop mal, sur la dernière étape j’ai réussi à me battre avec les presque meilleurs". Une performance honorable, d’autant qu’il n’avait pas du tout préparé l’échéance.

Thomas Gachignard insiste sur l’idée de découverte. Comme le format de quatre jours, inédit pour lui. "C’est une course qui se joue seul, à la pédale. Tous les jours il faut aller au charbon, c’est pour les guerriers. C’était vraiment cool, ça me plaît, ça me rappelle le VTT". Discipline qu'il a arrêtée pour se concentrer sur la route. L’ancien coureur du SV Fontenaisienne confirme sa belle forme du moment, alors qu’il découvre également le niveau Elite Nationale. "Je suis toujours en deuxième catégorie, je sens que je suis en train de monter. Je me plais bien à ce niveau". Le 8e du Grand Prix de la Tomate s’apprête à mettre fin à sa saison sur route, pour retrouver un terrain qu’il connaît et affectionne : les sous-bois. "Je me sers de la route pour prendre de la force et de la caisse, mais les deux se complètent très bien".

DES SURPRISES DANS LES SOUS-BOIS

Début octobre, la route cèdera la place au cyclo-cross dans le calendrier de Thomas Gachignard. "Il y a toutes les manches de Coupe de France, ainsi que quelques courses à l’étranger. On verra bien sur le terrain, mais je veux m’amuser. Sinon ça ne m’intéresse pas, les résultats viendront comme ça". Même s’il ne se fixe pas d’objectifs, la Coupe de France occupe bien sûr une grande place dans son esprit. "Comme tous les coureurs, ajoute-t-il. Mais je ne veux pas me mettre la pression à me dire que tel ou tel week-end je dois marcher". D’autant que le coureur de 20 ans imagine des surprises pour cet hiver. "L’année va être plus difficile. Avec la courte saison de route, pas mal de coureurs vont venir s’essayer au cyclo-cross. Ce n’est pas impossible que certains débutants marchent fort dans l'exercice".

Alors que la pandémie de coronavirus pourrait avoir des conséquences pour la route pendant plusieurs saisons, le cyclo-cross ne connaît pas vraiment la crise selon Thomas Gachignard. "Ça ne change pas grand-chose par rapport à l’année dernière. On a même plus d’équipes UCI et FFC, ça montre qu’on évolue chaque année. Tant mieux car c’est une discipline que j’aime et que je ne veux pas arrêter". Mais cette fois, il faudra enchaîner les deux spécialités sans pause. "C’est bizarre car la préparation, c’était sur la saison de route. Je ne sais pas trop comment on va faire, on va discuter avec mon entraîneur. Car on arrive déjà en octobre, les échéances sont proches". Mais avant, Thomas Gachignard montera sur son vélo de route ce dimanche à Chasseneuil. Avant de partir du côté du Team Podiocom CC puis du Team Pays de Dinan pour la nouvelle année (lire ici).

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