Au Luxembourg, un prologue « très particulier » pour les pistardes de la FDJ

Crédit photo Thomas Maheux

Crédit photo Thomas Maheux

Huit secondes. C’est le temps qui sépare Clara Copponi comme Marie Le Net - notre photo - de la Néerlandaise Lorena Wiebes (Team DSM) sur le prologue du Festival Elsy Jacobs, au Luxembourg. Un chrono on ne peut plus spécifique : 2200 mètres avec un raidard d’entrée, une descente puis une succession de virages techniques pour à peine plus de trois minutes d’effort. “Je pense que ça s’est joué dans les courbes car j’appréhendais un peu. Les meilleures ont dû prendre les virages plus vite que moi. Mais 11e, c’est cool, ça reste une bonne performance”, se félicite Clara Copponi auprès de DirectVelo.

La Provençale, comme sa compère bretonne, était forcément à l’aise sur un effort qui n’était pas sans ressembler aux épreuves sur piste. “C’est très particulier (rires) ! Quand j’ai franchi la ligne, je me suis dit : « C’est déjà fini ! ». C’est un effort qui ressemblait vachement à celui d’une poursuite, donc j’en ai l’habitude contrairement à plein d’autres filles du peloton. Je fais ça trois semaines par mois, alors je connais un peu”, sourit Marie Le Net. Un effort similaire à celui d’une poursuite, donc, mais pas que. “Il fallait aussi être un peu kamikaze. Ça partait dans une bosse pour bien casser les jambes, puis il y avait une descente qui se terminait par un virage sur la droite. Il ne fallait pas y perdre trop de vitesse car le moindre coup de frein trop tôt pouvait te faire perdre plusieurs places. Et d’un autre côté, il ne fallait pas se retrouver par terre non plus. Il y avait beaucoup de virages, il fallait être lucide”.

« J’AI ESSAYÉ DE TROUVER UN JUSTE MILIEU »

Avant un effort si court, Marie Le Net a donc reconnu le circuit quatre-cinq fois avant de suivre un protocole type poursuite par équipes, avec des exercices d’explosivité. Puis, après 3’20” de chrono, elle est presque restée sur sa faim. “Au final, tu coupes la ligne sans vraiment avoir mal aux jambes. J’aurais pu faire dix bornes de plus. C’était comme un déblocage”. Sa coéquipière de la FDJ-Nouvelle Aquitaine-Futuroscope, Clara Copponi, semblait avoir de très bonnes jambes et était sans nul doute l’une des plus puissantes sur le circuit de Cessange. Mais elle n’était pas particulièrement à l’aise dans les parties techniques. “J’ai un peu réfléchi dans les courbes. Je n’étais pas totalement à l’aise car je n’ai pas l’habitude d’être sur ce vélo. Il fallait partir à bloc et finir comme on pouvait. Forcément, sur trois minutes, ça se joue sur la prise de risques”. Pas question de partir à la faute dans un virage pour la native d’Aix-en-Provence. “J’ai essayé de trouver un juste milieu. Je n’ai pas trop ralenti mais je n’ai pas pris trop de risques non plus”.

Comme un clin d'œil du destin, à l’arrivée, les deux pistardes ont donc terminé dans la même seconde, aux portes du Top 10 (voir classement). “C’est bien, vraiment. De toute façon, je me doutais que ça pouvait marcher. Je préfère un chrono comme ça que sur une distance de 30 bornes”, se marre encore Clara Copponi. Place désormais à deux étapes en ligne pour les filles de la WorldTeam. Mais cette fois-ci, ce sont respectivement 125 et 105 kilomètres qui les attendent.

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