Marianne Vos : « Tant que j’ai la santé et le physique… »

Crédit photo Fabien Boukla / A.S.O

Crédit photo Fabien Boukla / A.S.O

Elle était l’une des grandes favorites de cette deuxième étape et n’a pas laissé passer son tour. Déjà 2e sur les Champs-Elysées la veille, Marianne Vos (Jumbo-Visma) a fait coup double, ce lundi, lors de la deuxième étape du Tour de France (voir classements). DirectVelo était présent à la conférence de presse de la nouvelle maillot jaune, à Provins. Entretien.   

DirectVelo : Que représente cette victoire d’étape et le port du maillot jaune sur le Tour de France pour toi ?
Marianne Vos : C’est quelque chose de très spécial. Je venais pour gagner une étape sur ce Tour de France mais je savais que ce serait difficile. Tant de choses peuvent arriver pendant cette course. On voulait rester toujours très concentrées aujourd’hui (lundi). Lorsqu’on est passées une première fois sur la ligne, j’étais déjà en troisième position. Je savais que le final allait être technique et j’ai pu prendre ce groupe de six. Je ne l’avais pas forcément imaginé comme ça mais c’était une bonne opération. Prendre le maillot, c’est magnifique. J’ai vraiment envie d’en profiter.

« J’AI ENVISAGÉ PLUSIEURS SCÉNARIOS »

Comment ce groupe s’est-il constitué et comment as-tu géré le final ?
L’équipe a fait un super boulot pour que je reste toujours bien placée au cas où il se passerait quelque chose. Encore une fois, je savais que ça allait être très technique sur le circuit final. Je me suis dit que ça pouvait bouger dans le final. J’ai vu Elisa Balsamo y aller et je savais qu’il fallait que je la suive. Ça a roulé très fort, immédiatement, pour faire la différence. On a vite su que ça allait continuer de rouler vite à l’arrière pour rentrer alors il n’a jamais fallu se relâcher. On a tâché de bien travailler ensemble, le plus longtemps possible. Je ne savais pas ce qu’allaient faire les deux Trek-Segafredo. J’ai envisagé plusieurs scénarios. Finalement, j’ai vu Elisa (Balsamo) se sacrifier pour l’autre Elisa (Longo Borghini) et c’était donc plus facile pour gérer le sprint final.

Le temps semble ne pas avoir d’emprise sur toi !
(Sourire). Je me sens toujours bien et j’essaie simplement d’être la meilleure possible. Le plus important, c’est de profiter de chaque moment et d’être heureuse d’aller rouler, de courir… Tant que j’ai la santé et le physique pour être en compétition, ça me motive pour aller chercher encore plus loin. Je ne pense pas vraiment que mon âge joue un rôle pour le moment, si ce n’est en positif, dans le sens où je peux profiter de mon expérience sur ce type de final. Ça ne veut pas dire qu’on ne fait pas d’erreurs pour autant, je continue toujours d’apprendre (sourire).

« AVOIR LE MAILLOT JAUNE NE CHANGERA RIEN »

Que peut changer le port du maillot jaune pour les étapes à venir ?
Prendre le maillot va nous enlever de la pression car on a atteint notre objectif mais on ne va pas s’arrêter là. On peut encore cibler des étapes et le fait d’avoir le maillot jaune ne changera rien à notre façon d’aborder les étapes à venir.

Imaginais-tu, il y a quelques années en arrière, pouvoir vivre ce moment ?
J’aurais eu du mal à m’arrêter avant de pouvoir participer à un vrai Tour de France comme celui-là même si le temps passe… Je voulais absolument être là et c’est plutôt sympa d’avoir pu le faire !   

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