Quentin Bezza : « Pour une fois, j’ai eu de la chance »
En une journée, Quentin Bezza a doublé son nombre de victoires en 2022. Lauréat du chrono du Tour du Beaujolais puis d'une étape en ligne du Tour du Pays Roannais, le coureur de Charvieu-Chavagneux IC a remporté, ce dimanche matin, le contre-la-montre de Saint-Brieuc Agglo Tour, avant de s’offrir dans l’après-midi le classement général final (voir classements). L’Alsacien de 24 ans, qui s’est imposé sous les yeux de son entraîneur breton Gaël Le Bellec, revient sur sa belle journée pour DirectVelo.
DirectVelo : Te voilà vainqueur de Saint-Brieuc Agglo Tour !
Quentin Bezza : Avec la victoire sur le chrono, ça fait deux victoires en une journée donc c’est parfait. L'an dernier, j'avais fini 3e du contre-la-montre. Cette année, je gagne le général, c’est incroyable surtout en Élites. On dit souvent que les Bretons sont plus forts que ceux qui viennent de l'Est, on a démontré le contraire ce week-end. Dis moi qui tu as battu et je te dirai qui tu es, là je bats Schmidt et Le Bon, c'est pas mal. C'est mon plus beau succès, je ne sais pas si j'en aurai des plus beaux que celui-là.
Dans quel état d’esprit as-tu abordé la dernière étape ?
Après ma victoire au chrono, je n'étais pas du tout serein. L'an dernier, j'avais pété et perdu ma 3e place sur la dernière étape. Au chrono, on perd un coureur super fort (Antoine Debons, NDLR) qui est hors délais parce qu'il rate le départ. Cet après-midi, je perds deux coéquipiers assez rapidement. J'avais Thomas Devaux devant, qui est super fort, il "filochait" dans l’échappée. Au pire, il pouvait gagner l'étape. Les équipes bretonnes ont laissé partir au bout de 200 mètres. Moi, sur un circuit comme ça, j'avais confiance en lui. C’était à ceux qui avaient manqué l'échappée de rouler.
« ILS NE VONT PAS NOUS FAIRE DE CADEAUX »
Comment as-tu géré le final ?
J'ai fait le mort pendant 60 kilomètres pour me faire oublier. J'ai profité des équipes qui n'étaient pas devant et qui devaient rouler. Quand l'écart s'est réduit, j'ai tout jeté sur la table, j’ai pris les choses en main. J’ai fait la bosse à bloc et en haut, nous n’étions plus que six-sept. Ensuite pendant deux tours, j'étais dans la roue de Thomas, c'était mon ange gardien. J'ai eu des crampes, c'était dur dans la tête mais maintenant, c'est super beau. Ça m’a souri, pour une fois, j'ai eu de la chance.
De bon augure pour la fin de saison…
Il y a encore les 3 Jours de Cherbourg, début septembre, en Coupe de France N1. Sinon, il ne me reste plus de très grosses courses. Si je pouvais encore en gagner une pour aller chez les pros, ce serait bien. Ce lundi, avec Thomas Devaux et Antoine Debons, on reste en Bretagne pour le Circuit du Pertre. Si on peut faire encore un résultat ou gagner, on ne va pas se priver. Mais maintenant qu'ils nous connaissent, ils ne vont pas nous faire de cadeaux.