Pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'UCI veut faire signer une charte à tous les membres de la famille du cyclisme professionnel (équipes, organisateurs et diffuseurs) qui les engagent à réduire ces émissions "de manière drastique et rapide", mais d'ici 2030. Pour son compte, la fédération internationale s'engage à la neutralité carbone en 2030 et que ses Championnats du Monde affichent un bilan carbone neutre ou négatif à cette date.

L'UCI reconnaît que le changement climatique, avec ses vagues de chaleur ou ses inondations, "est la plus grande menace pour notre existence et notre sport". D'ailleurs, dans son agenda 2030, elle prévoit d'"adapter le calendrier afin d’éviter les zones de canicule pour le déroulement de nos courses cyclistes" et de "réviser le protocole en cas de conditions météorologiques extrêmes pour une meilleure prise en compte des changements climatiques" dans les compétitions.

Cette charte compte huit engagements à respecter. Par le premier d'entre eux, chaque signataire s'engage à mesurer son empreinte climatique d'ici 2024 au plus tard. Il y a aussi la promotion des déplacements à vélo ou en transports en commun pour les spectateurs et les parties prenantes pour se rendre aux compétitions, sans préciser toutefois, si les horaires de ces compétitions doivent tenir compte de ceux des transports en commun.

Dans le domaine de l'énergie, la charte demande à ses signataires de réduire leur consommation d'énergie et de privilégier l'électricité produite à partir de sources 100% renouvelables. Ils doivent aussi donner la priorité dans leur activité aux moyens de transport à faible émission de carbone.

Dans le domaine des déchets, l'engagement est de non seulement les réduire mais aussi de s'engager dans une économie circulaire où rien n'est gaspillé. La protection de la biodiversité et des espèces menacées fait aussi partie de ces engagements.

Toutefois, l'UCI est consciente que "ces engagements devront être renforcés en intégrant à l’avenir des indicateurs quantitatifs afin de mesurer notre responsabilité envers le climat et nos progrès".