Les saisons se suivent mais ne se ressemblent pas pour Yoan Verardo. Après une très bonne première année lors de son arrivée dans les pelotons élites en 2012, prenant notamment la 4e place du Championnat de France Amateur, la session 2013 fut moins prolifique. "Je ne sais pas pourquoi, j’étais très bien à l’Entente Sud Gascogne." En fin de saison dernière, il était alors temps pour lui de se remettre en question. "La plupart des coureurs de l’Entente Sud Gascogne sont partis à la fin de saison dernière, notamment Stéphane Reihmerr que j'apprécie particulièrement, c’était la fin d’une aventure."

 

Pour se relancer, l’ancien Champion d’Europe du Scratch a décidé alors de changer d’air, attiré par un nouveau challenge, celui du GSC Blagnac-Vélo Sport 31. "David Escudé, le directeur sportif de l’équipe, me voulait absolument. Je n’ai pas réfléchi trop longtemps lorsqu’ils m’ont contacté. L’équipe a pour but de remonter en Division Nationale 1, et ils ont un projet intéressant à plus long terme", dit-il à www.directvelo.com.

 

Qui dit nouvelle équipe, dit aussi de nouveaux équipiers. Avec quatre anciens professionnels à ses côtés, il essaie de tirer profit de l’expérience de ses aînés. "J’ai eu une petite appréhension en débarquant ici, mais heureusement, ils sont tous très sympas et n’hésitent pas à me donner des conseils, notamment en terme de tactique de course", apprécie l'Aquitain.

 

A l’écoute, le sprinter est particulièrement réceptif aux consignes de Julien Loubet et Pierre Cazaux qui lui conseillent de changer sa façon de courir : Terminé les longues journées passées au sein du peloton en attendant sagement le sprint final. Cette année, il essaie d’être un acteur majeur de la course, pour pouvoir ainsi profiter de sa pointe de vitesse en cas d’arrivée massive.

 

Sa récente prestation, 11e, lors de la quatrième manche de la Coupe de France DN2, à Montamisé, lui donne raison. "Etant donné que la priorité était de marquer le plus de points possible, je me suis lancé dans les coups. De toute façon, vu mes sensations, je savais que même si j’avais été repris, j’aurais été présent dans l’emballage final. Cette année, je commence véritablement à prendre conscience de mes capacités. Il faut maintenant que je gagne des courses."

 

L’ancien membre de la fondation FDJ.fr retrouve des ambitions. Le Tour de Gironde, le Tour de Tolède et le Kreiz Breizh Elites, trois épreuves inscrites au calendrier UCI, constituent ainsi des occasions intéressantes pour frapper fort et se montrer face aux équipes professionnelles. "Ce sont des objectifs, au même titre que Paris-Tours, Paris-Connerré et les manches de Coupe de France DN2." Un gros programme routier auquel s’ajoute un mois d’octobre alléchant, sur la piste cette fois, avec le Championnat de France de la discipline. "C’est mon gros objectif de l’année. J’espère briller sur la course aux points, l’américaine, et le scratch évidemment. Le scratch, c’est vraiment mon épreuve préférée", rappelle-t-il.

Crédit Photo : Freddy Guérin - www.directvelo.com