Coronavirus : Le peloton prend ses précautions

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Pendant que ses coéquipiers de la Groupama-FDJ sont encore confinés dans leur hôtel aux Émirats arabes unis, Alexys Brunel participe ce mardi au Samyn (1.1) avec la Continentale de la formation française. Au départ, à Quaregnon (Province du Hainaut), le coronavirus occupait une grande partie des conversations. Mais chacun refuse de tomber dans la psychose. "Ce n'est pas un sujet qui me tracasse. Il y a un peu de folie pour pas grand-chose même si bien sûr, il y a des précautions à prendre", reconnaît Alexys Brunel pour DirectVelo. Une pensée partagée par une grande partie du peloton.

INTERDICTION DE SERRER DES MAINS

Difficile pour les cyclistes de faire comme si le coronavirus n'existait pas. "On y pense mais on fait ce qu'il faut pour rester en bonne santé, confie Audrey Cordon-Ragot, présente au Samyn des Femmes. Il n'y a pas de mesures particulières qui ont été mises en place dans l'équipe. C'est juste une question de bon sens. On se lave les mains. On respecte les règles d'hygiène, et ça devrait aller. Certes, on voyage beaucoup dans notre job mais je ne suis pas inquiète".

Des équipes ont donné des consignes à leurs coureurs. Ce week-end, aux Boucles Drôme-Ardèche ou au GP Pierre Pinel, certains coureurs refusaient de serrer la main pour dire bonjour. Idem ce mardi en Belgique. "Nous avons eu des directives notamment sur le fait de ne pas serrer la main ou faire la bise, indique de son côté Alana Castrique, de Lotto-Soudal Ladies. Si on prend les transports en commun, il faut bien se laver les mains. C'est surtout dangereux pour les enfants et les personnes âgées mais on se sent de plus en plus concerné". Boris Vallée (Bingoal-Wallonie Bruxelles) serre moins de mains qu'à l'habitude mais il n'a pas pour autant bouleversé ses habitudes. "En tant que cycliste, on est toujours très prudent afin de ne pas tomber malade. On fait toujours attention car on sait qu'on ne peut pas prendre n'importe quel médicament pour se soigner", rappelle le Wallon. 

LES FILLES DE LA MOVISTAR ABSENTES EN ITALIE

Selon nos informations, l'équipe féminine de la Movistar a pris une décision forte en se privant, en mars, de déplacements en Italie, pays européen où le coronavirus est le plus présent. Les sociétaires de la formation WorldTour manqueront ainsi, ce samedi, les Strade Bianche. Puis le Trofeo Binda, le dimanche 22 mars. "L'équipe veut éviter tous les risques et ne pas hypothéquer la suite de la saison", annonce la Bretonne Aude Biannic, alors que la société RCS a annoncé, lundi, le maintien de ses courses -Strade Bianche, Tirreno-Adriatico et Milan-San Remo-.

L'ancienne Championne de France reconnaît être, comme tout le monde, dans l'incertitude. "Il y a des risques que toutes les courses soient annulées. On entend tout et n'importe quoi. Quand je vois des gens acheter 18 kilos de pâtes..., sourit-elle. On n'a pas beaucoup de nouvelles. On attend d'en savoir plus. C'est difficile de préparer des objectifs. Il faut faire avec, et s'entraîner comme si on allait faire les prochaines courses". Et les cyclistes ont bien conscience qu'ils subiront eux aussi la situation. "Ça peut avoir un impact sur notre calendrier mais on respectera les consignes. Il n'y a pas le choix de toute façon", résume Audrey Cordon-Ragot.

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