Les coureurs qui sont actuellement dans la catégorie Juniors n’étaient pas encore nés lorsque Luis Leon Sanchez disputait le premier de ses seize Paris-Nice. C’était en 2004 et il évoluait chez Liberty Seguros au côté de son coéquipier Alberto Contador, qui découvrait lui aussi l’épreuve. Un autre temps. La « Course au Soleil » est l’épreuve que l’Espagnol a le plus souvent disputée, devant même son propre Championnat national. “C’est une course qui m’a toujours bien convenu, une course importante du calendrier. Paris-Nice a de vraies particularités : la pluie, le froid, les bordures… Le vent comme aujourd’hui (vendredi) et ces étapes musclées en fin de semaine, souvent sous le soleil. Il faut toujours se préparer à des étapes nerveuses et stressantes, j’aime beaucoup”, relatait-il auprès de DirectVelo, au départ de la sixième étape, à Tourves, dans le Centre-Var.

Paris-Nice n’a plus aucun secret depuis longtemps pour le Murcien. “J’ai toujours aimé courir en France et plus particulièrement sur Paris-Nice, donc à chaque fois que j’ai pu venir ici, je l’ai fait. C’est devenu une habitude. C’est une course dont les caractéristiques changent très peu au fil des années. La course a toujours gardé son âme et son authenticité”. Le coureur d’Astana Qazaqstan - il a retrouvé l’équipe l’hiver dernier après une pige chez Bahrain Victorious - a remporté l’épreuve en 2009 et avait également terminé sur le podium final en 2007 et en 2010. Il y a aussi décroché quatre victoires d’étapes, à chaque fois en fin de semaine dans le quart sud-est, respectivement à Cannes, Nice, Fayence et Sisteron. “Avec l’âge, tu te rends compte de tout le chemin que tu as parcouru… Et forcément, c’est une des compétitions dont je garderai de grands souvenirs. J’y ai souvent joué les premiers rôles. J’ai été dans le coup pratiquement tous les ans ici. J’espère conclure de belle façon”.

Le voilà donc toujours présent au rendez-vous sur ce Paris-Nice 2023, 19 ans après sa première apparition sur la course, lui qui fêtera ses 40 ans en novembre prochain. S’agit-il de sa dernière, ou envisage-t-il d’être encore là l’an prochain ? “J’arrive à un stade de ma carrière où je ne peux plus me projeter comme avant. Franchement, je prends vraiment course par course en ce moment, d’autant que mon début de saison ne s’est pas déroulé comme je l’espérais. Je ne peux jurer de rien pour la suite”. Mais s’il a l’opportunité de briller ce week-end, il le fera, pour se rappeler aux bons souvenirs de cette épreuve qui a tant compté pour lui. Et au cas où il s’agirait de sa dernière sur la Promenade des Anglais. “J’aimerais bien faire quelque chose mais c’est compliqué de trouver l’ouverture pour le moment car les coureurs du général veulent jouer les étapes et les bonifications”.