Quentin Bezza : « Ça m’a un peu titillé »

Crédit photo Alexis Dancerelle - DirectVelo

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Quentin Bezza n’est pas qu’un rouleur. Ce samedi, le sociétaire du SCO Dijon s’est imposé lors de la deuxième étape du Tour de la Mirabelle dans le massif des Vosges (voir classement). “C’est incroyable. En arrivant au SCO, je pensais pouvoir gagner sur le prologue, mais il n’y en avait malheureusement pas cette année. Je m’impose sur une étape avec 3000 mètres de dénivelé alors que je fais 76 kilos. Toute la semaine, je me suis fait chambrer par mon directeur sportif et mon manager parce que l’année dernière, je passais bien les cols et cette saison, ce n’était pas trop ça. Ça m’a un peu titillé, il fallait que je leur prouve le contraire“, confie au micro de DirectVelo l’Alsacien.

« JE SUIS DESCENDU COMME UN ASSASSIN »

Le départ de l’étape du jour était donné de Saint-Amarin dans le Haut-Rhin, département dont il est originaire. “Pour une fois que j’ai une course qui part près de la maison, je me suis dit que j’allais m’accrocher. En plus, beaucoup de monde m’a encouragé tout au long du parcours. J’étais vraiment bien toute la journée. Dans le col d’Oderen, j’ai hésité à y aller. Je suis sorti à contretemps dans la descente, ça m’a peut-être coûté un peu d’énergie, mais ça m’a permis de monter au train le col de la Grosse Pierre“. Ensuite, il a anticipé le col de Sapois. “Je l’avais reconnu. J’ai réussi à le faire et ça m’a permis de basculer à seulement 20 secondes du groupe de tête au sommet“.

L’athlète de 25 ans connaissait aussi bien la descente. “Je suis descendu comme un assassin, à fond. J’ai failli tomber. J’ai réussi à rentrer sur le groupe de tête avec un autre coureur. Après, j’étais un peu pendu dans la côte de trois bornes (de Liézey, NDLR), qui était très dure“. Puis, il a repris du poil de la bête. “J’ai une nouvelle fois anticipé sur le circuit final, mais ça rentrait à chaque fois. J’en ai peut-être trop fait et à la fin, ça mettait chiche sur chiche“.

« SANS LUI, JE NE GAGNAIS PAS »

Quentin Bezza a alors demandé de l’aide à son coéquipier Tom Donnenwirth, également présent à l’avant. “Je ne voulais vraiment pas me faire piéger. On dit toujours qu’au sprint, je suis fort. Cette fois-ci, « j’ai porté mes couilles », j’ai demandé à Tom de rouler pour moi. On est revenu sur les deux coureurs qui étaient devant aux 300 mètres et j’ai décidé de lancer aux 200. Je n’ai pas fait un gros sprint mais j’étais le seul du groupe qui pesait plus de 75 kilos. Ça en a surpris certains dans le groupe. À la puissance ça l’a fait, je remercie Tom qui m’a emmené parfaitement, sans lui, je ne gagnais pas aujourd’hui“.

Il s’agit de son plus important succès parmi ses quatre glanés en moins de deux mois (voir sa fiche DirectVelo). “C’est ma huitième victoire en moins d’un an. L’année dernière, tout le monde me disait que j’avais le niveau pour aller chez les pros. En réussissant à gagner sur une Classe 2 sur ce style d’étape, ça montre que j’ai de la force, que je suis complet et j’espère que ça va payer“.

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