Morgane Coston : « J'ai passé un cap avec l'équipe »
Premier podium de la saison pour Morgane Coston. Au terme des 127 kilomètres de course, elle a terminé ce dimanche à la 3e place de l’Alpes Grésivaudan Classic (1.1) derrière Evita Muzic et Urska Pintar (voir classement). Alors qu’une très grosse sélection s’est faite par l’arrière dès les deux premières ascensions, c’est à la pédale que les plus fortes se sont détachées dans l’ultime GPM, la seconde montée de la Côte des Petites Roches. Après l’attaque d’Evita Muzic, elles ne sont plus que trois à l’avant. “J’ai essayé de croire en moi, je ne bascule pas loin d’Evita (Muzic) et Urska (Pintar). J'ai essayé de m'accrocher jusqu'au bout”, confie Morgane Coston au micro de DirectVelo.
« JE CONNAISSAIS MES LIMITES »
Si au sommet le podium se dessine, c’est dans la descente que l’ordre va clairement s’établir. Malheureusement pour la sociétaire de Cofidis, c’est un exercice dans lequel elle n’est pas la plus à l’aise. “Très sincèrement, dans la descente, je connaissais mes limites. Il a plu, c'était un peu dangereux”. Sur la plus petite marche du podium, Morgane Coston était partagée à l’arrivée. “Il y a forcément beaucoup de déception parce que lorsqu'on est 3e sur trois, on a la place qu'on ne veut pas avoir. Mais je suis quand même très contente de pouvoir ramener un podium à l'équipe. Personnellement, c'est une satisfaction, mais pour l'équipe, il y a encore un petit peu mieux à aller chercher”.
Face au gros collectif de l'équipe de France, la Cofidis n’a pas eu à rougir. Avec la Slovène Spela Kern dans l’échappée et une fille sur la boîte, la journée est loin d’être un échec. “On a fait une superbe course d'équipe. On avait un coup d'avance avec Spela (Kern) présente à l’avant, donc on n'avait pas à rouler et on attendait que les leaders se découvrent un petit peu derrière. On a joué notre va-tout à la fin, on est quand même satisfaites".
« JE VOIS LA DIFFÉRENCE »
Arrivée l’hiver dernier, Morgane Coston se régale au sein de sa nouvelle formation. “Ce qui est cool, c'est qu'on a une équipe costaude. On peut jouer sur beaucoup de terrains, c'est super”. D’un point de vue personnel, cette nouvelle formation a aussi des effets bénéfiques pour elle, grâce à un environnement où elle se sent bien. “Je pense que j'ai passé un cap avec l'équipe. Le staff est hyper professionnel, on est bien encadré et compris. Ils font tout pour qu'on puisse être dans de bonnes conditions pour progresser. Franchement, je vois la différence avec ce que j'ai pu côtoyer avant. Je les remercie infiniment de m'avoir fait confiance cette année, parce que je me sens trop bien dans l'équipe”.
Alors que les jambes vont bien, le programme à venir va être corsé pour l’athlète de 32 ans. “On va faire le Tour des Pyrénées où il y aura vraiment un très gros niveau, puis on fera la reconnaissance du Tour qui arrivera ensuite”. Lors de son deuxième Tour de France, Morgane Coston est consciente qu’elle devra jouer un rôle d’équipière. “On aura de très bons leaders comme Clara Koppenburg qui peut vraiment faire quelque chose au général. L'équipe sera autour d'elle pour l'accompagner au mieux”.