Jesus Herrada et Victor Lafay étaient revanchards
Sur le papier, la formation Cofidis semblait l’une des plus homogènes et des plus à même de miser sur sa force collective, cette semaine, lors de la Route d’Occitanie (2.1). Mais l’épreuve avait bien mal débuté pour la WorldTeam nordiste, qui n’avait placé aucun de ses coureurs dans le premier peloton de 25 coureurs lors de l’étape inaugurale. “J’étais juste derrière la chute aux quatre bornes alors que j’étais devant”, regrette Victor Lafay. Dans ces conditions, et après “une deuxième étape tranquille”, les hommes d’Alain Deloeuil et de Benjamin Giraud voulaient montrer un autre visage ce samedi lors de l’étape-reine. “On avait envie de prendre notre revanche”.
Dès le col de Menté, à plus de cinquante bornes de l’arrivée, la Movistar a décidé de faire exploser le peloton. Ce qui a surpris les leaders de la Cofidis, déjà contraints à de gros efforts. “J’aurais préféré qu’il n’y ait qu’une montée sèche et que ça roule moins vite avant car je suis plus puncheur que grimpeur. J’ai vraiment accusé le coup dans un premier temps mais j’ai fini par retrouver mon rythme”, explique Victor Lafay pour DirectVelo. De son côté, Jesus Herrada a réalisé deux montées régulières. Mais il a dû laisser filer le vainqueur sortant Michael Woods (Israel-Premier Tech) et son compatriote Cristian Rodriguez (Arkéa-Samsic) dans la montée finale. “On a donné le maximum. Les deux plus forts sont devant, tout simplement”, assure l’Espagnol.
« IL N’Y A PAS TROP DE REGRETS »
Finalement, les deux compères terminent respectivement 3e et 4e de l’étape (voir classement). Un joli tir groupé. “On était les deux coureurs protégés de l’équipe. On ne s’en sort pas trop mal. Les deux meilleurs étaient devant, insiste également Victor Lafay. Il n’y a pas trop de regrets. J’ai regardé les watts, j’ai voulu gérer sans m’affoler puis faire le dernier kilomètre à bloc. On ne pouvait pas faire beaucoup mieux”.
Les voilà désormais 6e et 7e du général, à plus d’une minute de Michael Woods. “Ça aurait quand même pu être intéressant pour le général, c’est vraiment dommage que l’on soit passés à côté le premier jour. Pour demain (dimanche), c’est dur de se projeter à chaud. On va déjà récupérer de cette dure journée, mais ça me semble compliqué d’espérer renverser le général. L’étape n’est pas forcément propice à des modifications importantes”, précise l’ancien Champion d’Espagne lorsqu’on lui demande s’il imagine du mouvement ce dimanche pour l’ultime étape tracée entre Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et Saint-Girons (Ariège). “On peut tenter des choses, le but sera d’être offensif, on n’a rien à perdre, mais ce sera compliqué”, appuie de son côté l’ancien coureur de Bourg-en-Bresse AC.