Miguel Heidemann : « Attirer l’attention sur moi »
Début mars, Miguel Heidemann s’est fait une raison après l’arrêt de B&B Hotels-KTM en retournant chez Leopard TOGT Cycling, où il avait évolué en 2020 et 2021. "J’ai longtemps cherché une équipe d’un niveau plus élevé pour participer aux grandes courses. C’était compliqué. Mon entraîneur, Fabien Rabeau, m’a aidé à affronter cette situation. Finalement, j’étais très content de revenir dans mon ancienne équipe, ils m’ont laissé la porte ouverte", explique l'Allemand au micro de DirectVelo.
Cette saison, l’athlète de 25 ans a obtenu un Top 10 au Tour du Jura (1.1) puis au Grand Prix de Pérenchies (1.2). Il a surtout décroché la médaille d’argent au Championnat d’Allemagne du contre-la-montre (voir sa fiche DirectVelo). “C’était un gros objectif. Je voulais gagner mais Nils Politt allait beaucoup plus vite. 2e, c’est très bien aussi“. Après le Tour Alsace la semaine passée où il s’est échappé lors de la dernière étape en compagnie de son leader pour le général Nick van der Lijke, le natif de Trèves va se rendre au Championnat du Monde à Glasgow pour prendre part mardi prochain au relais mixte, tandis qu’il sera premier remplaçant pour les épreuves individuelles chrono et en ligne.
En relais mixte, Miguel Heidemann avait remporté le titre avec la Mannschaft au Championnat d’Europe 2020 à Plouay. Il avait aussi terminé 2e du rendez-vous continental à Trente (Italie) en 2021 et 4e du Mondial l’an dernier à Wollongong (Australie). “On se connaît tous très bien. J’aime beaucoup cette discipline même si ça ne va pas m’aider pour ma carrière“. Il lorgne sur le Championnat d’Europe aux Pays-Bas en septembre où il a l’assurance d’être retenu pour le contre-la-montre individuel. “Mon rêve serait un Top 10. C’est assez plat et pas très long. Il faut rester réaliste, je ne pourrai pas battre des vrais rouleurs comme Stefan Küng et Stefan Bissegger. En tout cas, je compte bien me préparer. Je voudrais bien attirer l’attention sur moi et montrer que j’ai ma place dans une ProTeam ou une WorldTeam. Si je pouvais choisir, j’aimerais bien repartir dans une équipe française“, glisse le fils d’une professeure de la langue de Molière.