Théo Thomas avait une idée derrière la tête ce mercredi au départ d’Aigurande (Indre), à l’occasion de la quatrième étape du Tour de l’Avenir. Et il a répondu présent en prenant place dans le Top 10 du côté d’Evaux-les-Bains (Creuse - voir classement). “On arrivait sur deux étapes que j’avais cochées mais j’avais un peu peur que la lutte pour le général fasse que les grimpeurs soient devant dès aujourd’hui. Ça a été le cas mais je me suis accroché, ces efforts me convenaient”, rapporte-t-il à DirectVelo.

Sur le difficile circuit final - en raison des côtes et de la chaleur -, il a dû se battre plus que d’autres pour faire sa place. “J’ai le maillot Auvergne-Rhône-Alpes alors il y a eu des moments où j’ai dû prendre un peu plus de risques pour me faire ma place”. Mais les jambes étaient là et il n’avait pas à rougir face aux coureurs des équipes nationales. “J’avais mal comme tout le monde mais je me sentais bien. J’ai vraiment essayé de gérer mon effort pour ne pas avoir de coup de chaud et exploser. Dans le dernier GPM, je voyais des gars comme (Jan) Christen et (William Junior) Lecerf à côté de moi et qui avaient l’air dans le dur alors que de mon côté, j’avais la possibilité d’en remettre”.

« JE NE SAIS PAS DE QUOI JE SUIS CAPABLE »

L'habituel coureur du VC Villefranche Beaujolais était confiant pour la dernière difficulté, non répertoriée, qui précédait l’arrivée. Une difficulté où Fabio Christen a attaqué pour aller s’offrir la victoire. “C’est une petite déception parce que lorsqu’il attaque, personne ne ramène. Si j’avais fait l’effort, j’aurais perdu toute chance d'obtenir un résultat. Dans le final, aux 500 mètres, il y a une petite vague, j’ai déclenché. Je pense que j’aurais dû prendre un peu plus de risques et faire une petite relance pour mieux me replacer”. Dans le dernier virage, il se retrouve en effet autour de la 15e position. “Au sprint, je remonte quelques places, mais il y avait moyen de faire mieux. Le positionnement m’a joué des tours”.

Théo Thomas profite à fond de sa chance d’être au départ de l’un des plus grands rendez-vous de la saison Espoirs. “On m’a donné la possibilité de venir ici pour prendre de l’expérience et me mesurer aux autres. Je ne pense pas que la marche soit énorme. Peut-être que les autres ont un peu plus de caisse et de force car ils roulent en Continental ou au-dessus”, note le 2e d’une étape de l’Apes Isère Tour (2.2) en mai dernier. Son objectif principal est de se faire plaisir, aussi bien à titre personnel qu’en équipe. “S'il y a un résultat derrière, c’est bien. Aujourd’hui, c’est le cas. Demain, j’espère faire mieux”. Il aimerait un final plus corsé pour arriver au sein d’un peloton bien plus réduit. Avec le col de la Crusille et la côte du Terreau dans les 20 derniers kilomètres de l'étape de ce jeudi, il devrait être servi. “On verra demain, je ne sais pas de quoi je suis capable”.